La justice argentine a condamné pour la première fois un chauffeur Uber, pour "transport illégal", lui infligeant deux jours de cessation d'activité avec neutralisation du véhicule, a annoncé mardi un magistrat.
Une peine clémente. La peine aurait pu être plus lourde, mais ce chauffeur qui opérait à Buenos Aires a opté pour une procédure accélérée, que permet la justice de Buenos-Aires. "Avec cette première condamnation qui sanctionne et suspend l'activité des conducteurs, la justice affirme le caractère illicite de l'activité des chauffeurs de Uber", a déclaré le procureur Martin Lapadu, dans un communiqué du Ministère public. Au total, le procureur a identifié 3.978 chauffeurs d'Uber dans la capitale argentine.
Des chauffeurs Uber qui ne sont pas les bienvenus. La société américaine avait débarqué en avril 2016 dans les rues de Buenos Aires, déclenchant une mobilisation immédiate des chauffeurs de taxi. En novembre, une cour d'appel de la ville avait rejeté une plainte déposée par les 38.000 chauffeurs de taxis de l'agglomération de Buenos Aires (13 millions d'habitants) demandant d'interdire l'activité d'Uber.
L'arrivée de la société californienne de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) a été généralement très mal accueillie par les chauffeurs de taxi, dans les quelque 500 villes dans le monde où elle est présente, avec des manifestations parfois violentes.