Le président argentin sortant Alberto Fernandez, qui doit achever son mandat le 10 décembre, a affirmé dimanche avoir été plusieurs fois menacé de façon anonyme au cours de l'année passée, alors qu'il voyageait à bord de l'hélicoptère présidentiel.
"Quand j'étais président, à deux ou trois reprises, alors que je voyageais en hélicoptère (du palais présidentiel) de la Casa Rosada à (la résidence officielle d') Olivos, (le point laser d')une lunette de visée est apparu à l'intérieur de l'hélicoptère", a déclaré Alberto Fernandez à l'hebdomadaire argentin Perfil. "Je ne pense pas que l'intention était d'abattre l'hélicoptère. Je ne sais pas. L'intention, c'était que je reçoive le message qu'il y avait une lunette de visée pointée vers l'hélicoptère", a-t-il ajouté.
"Nous nous sommes tus"
Alberto Fernandez, auquel doit succéder dans deux semaines l'ultralibéral controversé Javier Milei, élu le 19 novembre, précise : "cela ne m'est pas arrivé une seule fois, cela m'est arrivé deux, trois ou quatre fois, et avec mes gardes du corps nous l'avons vu, et nous nous sommes tus, car nous nous sommes dits 'N'en faisons pas un problème'".
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Ces menaces sont intervenues "après" la tentative ratée d'assassinat de sa vice-présidente Cristina Kirchner, en septembre 2022, a ajouté Alberto Fernandez mais sans livrer de dates précises. Le 1er septembre 2022, un homme armé avait visé Cristina Kirchner devant son domicile à Buenos Aires, mais sans parvenir à faire feu. Après cet événement, Alberto Fernandez dit avoir été ciblé "avec un rayon laser (...), quelqu'un avec une arme pointant le laser vers" l'hélicoptère présidentiel.
"Il faut comprendre", a-t-il encore dit à Perfil, que les familles des dirigeants politiques "vivent en permanence menacées sur les réseaux sociaux ou menacées par e-mail ou menacées par WhatsApp, en permanence".