38 suspects ont été arrêtés en Europe et en Amérique latine dans le cadre du démantèlement d'un trafic de vidéos et d'images pédopornographiques via l'application de messagerie mobile WhatsApp, ont indiqué mardi Europol et Interpol.
Arrestations dans 15 pays. Plus de 300 ordinateurs, téléphones portables, tablettes et disques durs contenant plusieurs téraoctets d'images pédopornographiques ont été également saisis, ont rapporté l'Office européen des polices Europol et l'organisation internationale de coopération policière Interpol. Les 38 arrestations ont eu lieu le mois dernier dans quinze pays, notamment en Argentine, au Mexique, en Colombie, au Pérou ou encore en Allemagne, en Italie, au Portugal et en Espagne.
25 groupes privées sur invitation. Lancée mi-2016 par la police espagnole, l'opération Tantalio s'est d'abord concentrée sur le réseau Tor, qui permet de naviguer anonymement sur internet. Mais suite à des "preuves claires d'un partage prolifique d'images indécentes", les enquêteurs espagnols ont découvert des liens avec des utilisateurs de groupes privés sur WhatsApp. "Un total de 25 groupes, formés par invitation uniquement, sont actuellement analysés", a précisé Europol, parlant d'un "réseau criminel interconnecté". Les enquêteurs sont parvenus à identifier plus de 130 suspects, consommateurs d'images et producteurs, et ont élaboré des "dossiers de renseignements" contenant par exemple leur identité et leur implication dans l'affaire.
Identifier les enfants. Le matériel pédopornographique saisi est examiné "avec l'objectif d'identifier les enfants qui sont victimes de ces crimes et de les sauver de la situation dangereuse" dans laquelle ils se trouvent, a souligné le communiqué. "Ces malfaiteurs poussent les frontières des technologies modernes pour tenter d'éviter d'être pris par la police", a déclaré Rob Wainwright, directeur d'Europol. "Nous devons continuer à combiner nos ressources et compétences conjointes pour nous attaquer à cette menace envers nos enfants et amener ces malfaiteurs devant la justice."