Le président François Hollande est arrivé dimanche à Hangzhou, dans l'est de la Chine, pour participer au dernier G20 de son quinquennat où il entend plaider pour l'"intensification de la lutte contre l'évasion fiscale et la corruption". L'avion présidentiel français a atterri à 11H50 locales (03H50 GMT) sur l'aéroport de Hangzhou (est de la Chine) placé sous haute sécurité, a constaté un journaliste de l'AFP.
"La France est favorable à l'ouverture des échanges, mais dans la transparence, sur une base de réciprocité et avec le respect des normes sociales et environnementales", a souligné le président français sur sa page Facebook avant de s'envoler pour la Chine. Et ce alors que plusieurs responsables du G20 ont appelé à contrer la montée des tentations protectionnistes à travers le globe, et que la Chine entretient de multiples différends commerciaux avec l'Union européenne et les Etats-Unis.
Pas de "solution militaire" au conflit syrien. En marge du G20, Hollande doit rencontrer une série de dirigeants étrangers parmi lesquels l'Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, l'Australien Malcolm Turnbull, le Saoudien Mohammed ben Salmane ou le Russe Vladimir Poutine. Face à ce dernier, dimanche à 22H30 (14H30 GMT), François Hollande entend réaffirmer pour la énième fois qu'il n'y a pas de "solution militaire" au conflit syrien dont "l'issue est politique". La Syrie sera également au centre d'un entretien avec le président turc Recep Tayyip Erdogan qui pourrait être élargi à d'autres dirigeants européens.
François Hollande, qui introduira les débats du G20 sur le financement du terrorisme et le climat, sera également reçu lundi soir, à l'issue du sommet, par son homologue chinois Xi Jinping pour un dîner de travail.
Au menu de cet entretien figurera une fois encore le déficit commercial de la France à l'égard de la Chine, qui se chiffrait à 25,2 milliards d'euros en 2015, représentant près d'un tiers du déficit commercial global de la France.
Avant même l'ouverture de ce sommet, les Etats-Unis et la Chine, principaux pollueurs de la planète, ont ratifié samedi l'accord l'accord mondial sur le climat conclu en décembre comme le souhaitait vivement la France, artisan de cet accord. Cette ratification "ouvre la voie à (son) entrée en vigueur" à "la fin de l'année", s'est félicité François Hollande.