Le président syrien Bachar Al-Assad a rejeté le projet de son homologue américain Donald Trump d'établir des "zones de sécurité" pour les civils en Syrie, dans une interview publiée vendredi. Donald Trump avait affirmé le mois dernier que le gouvernement américain envisageait de mettre en place des zones sécurisées pour accueillir les Syriens déplacés, sans fournir de détails.
Ils n'en ont "pas du tout besoin". Interrogé par Yahoo News à ce sujet, le président syrien a répondu que "des zones de sécurité pour les Syriens ne peuvent être établies que lorsque vous avez la stabilité et la sécurité. Là où vous n'avez pas un flux de terroristes soutenus par les pays voisins ou les pays occidentaux…". "Ils n'ont pas du tout besoin de zones de sécurité", a-t-il ajouté en référence aux réfugiés et déplacés syriens. "C'est beaucoup plus viable, beaucoup plus pratique et moins coûteux d'avoir la stabilité que de créer des zones de sécurité. Cette idée n'est pas réaliste du tout", a encore dit Bachar al-Assad.
Un plan du Pentagone sous 90 jours. Le chef de l'État syrien a affirmé que la crise des réfugiés avait été provoquée par les actes "terroristes" soutenus par les forces "étrangères" ainsi que par les sanctions occidentales imposées à la Syrie. "Beaucoup de gens n'ont pas quitté la Syrie, seulement en raison des problèmes de sécurité", a-t-il soutenu. Selon des médias américains, le Pentagone pourrait établir sous 90 jours un plan en vue d'établir de telles zones en Syrie ou dans des pays frontaliers.
Des "terroristes" parmi les réfugiés syriens ? Bachar al-Assad a affirmé que des "terroristes" se cachaient parmi les millions de réfugiés ayant fui le conflit dans leur pays. Interrogé par Yahoo News sur les propos du président américain Donald Trump, selon lequel des extrémistes se cachent parmi les réfugiés, le chef de l'État syrien a appuyé ses dires, affirmant : "Vous pouvez trouver cela sur le net"."Ces terroristes en Syrie, qui brandissent des fusils ou tuent des gens, sont des réfugiés pacifiques en Europe ou en Occident", a-t-il ajouté. Il n'a pas précisé quelle était la proportion de "terroristes" parmi les quelque 4,8 millions de réfugiés syriens. "Vous n'avez pas besoin d'être un nombre significatif pour commettre des atrocités", a-t-il encore dit.