La demande d'asile de Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, a été rejeté vendredi par l’Élysée. L'Australien avait demandé un peu plus tôt à la France de l'accueillir, dans une lettre ouverte à François Hollande publiée vendredi par le quotidien Le Monde. "Ma vie est aujourd'hui en danger, Monsieur le Président, et mon intégrité physique comme psychologique est (...) menacée", écrit l'homme aujourd'hui réfugié à l'ambassade d’Équateur à Londres depuis trois ans. Des arguments qui n'ont pas convaincu la présidence. "La situation de M. Assange ne présente pas de danger immédiat. Il fait en outre l'objet d'un mandat d'arrêt européen", a répondu peu après la présidence de la République dans un communiqué.
Valls contre l'asile. Manuel Valls avait déjà fermé la porte la semaine dernière à un éventuel asile politique accordé par la France à Julian Assange. "Cette question ne se pose pas et en tout cas ne réglerait pas le dossier (de l'espionnage de présidents français par les Etats-Unis). Nous avons une relation avec les États-Unis et sur cette question d'espionnage nous voulons avoir les plus grandes garanties", avait répondu le Premier ministre.
Des révélations fracassantes ces dernières semaines. Wikileaks a révélé ces dernières semaines que trois présidents français, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, avaient été placés par la NSA entre 2006 et 2012. L'économie du pays a également été visé, selon des documents mis en ligne par l'organisation. Julian Assange avait mis en garde contre ce risque en mars dernier, au micro d'Europe 1. "Nous voyons l'émergence progressive d'un véritable régime de surveillance de masse parfaitement orwellien", avait-il dénoncé.
>> Le communiqué de l'Elysée :