La justice suédoise statue en appel vendredi sur le mandat d'arrêt visant le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, dans une enquête pour viol, mandat qu'il conteste de crainte d'être extradé aux États-Unis, pour répondre de la divulgation de milliers de documents confidentiels.
Débouté jusqu'à aujourd'hui. C'est la huitième fois que le mandat d'arrêt européen le visant est examiné par une juridiction suédoise. Les sept précédentes, la décision a été défavorable à l'Australien de 45 ans, visé par la plainte d'une jeune femme en 2010. À l'appui de leur requête, ses avocats invoquent le rapport d'un groupe de travail de l'ONU qui en février l'a estimé victime d'une "détention arbitraire". La cour d'appel de Stockholm doit rendre sa décision à 11h.
La magistrate suédoise qui instruit l'enquête pour viol, Marianne Ny, a redit la semaine dernière sa détermination à entendre Julian Assange, notant que "tous les tribunaux qui ont examiné cette affaire ont conclu qu'il y avait des raisons fondées de soupçonner une infraction".
Auditionné en octobre. Après des mois de bras de fer avec la magistrate et les enquêteurs, l'Équateur a finalement accepté de faire auditionner son hôte, mais par un magistrat équatorien, le procureur Wilson Toainga. Cette audition a été fixée au 17 octobre à l'ambassade équatorienne à Londres. Julian Assange récuse fermement les accusations dont il fait l'objet, dénonçant une manœuvre pour l'extrader vers les États-Unis qui veulent le juger pour la diffusion d'informations secrètes.