Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres depuis 2012, a annoncé jeudi qu'il se rendra à la police britannique en cas d'arbitrage défavorable d'un groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire.
"Si l'ONU annonce demain (vendredi) que j'ai perdu mon affaire contre le Royaume-Uni et la Suède, je sortirai de l'ambassade vendredi à midi pour être arrêté par la police britannique", a déclaré dans un communiqué Julian Assange, visé par un mandat d'arrêt européen pour un viol qui aurait été commis dans la région de Stockholm en août 2010. "Cependant, si je l'emporte et s'il est reconnu que les parties étatiques ont agi illégalement, j'attends la restitution immédiate de mon passeport et la fin de toute nouvelle tentative de m'arrêter."
Extradé vers les Etats-Unis ? L'Australien, âgé de 44 ans, est accusé par une Suédoise d'un viol qui aurait été commis en août 2010. Il vit reclus depuis juin 2012 dans l'ambassade équatorienne de Londres. Visé par un mandat d'arrêt européen, il refuse de se rendre en Suède de peur d'être extradé vers les États-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication par WikiLeaks en 2010 de 500.000 documents classés secret défense sur l'Irak et l'Afghanistan et 250.000 communications diplomatiques.
L'ONU se prononcera vendredi. En septembre 2014, Julian Assange avait déposé plainte contre la Suède et la Grande-Bretagne auprès d'un groupe de travail sur la détention arbitraire (WGAD), organisme mandaté par l'Organisation des Nations unies, pour faire reconnaître son confinement dans l'enceinte de l'ambassade équatorienne depuis bientôt quatre ans comme une détention illégale. Ce groupe de travail, dont les décisions ne sont pas contraignantes, doit se prononcer sur le cas du fondateur de WikiLeaks vendredi.