Julian Assange, fondateur de Wikileaks qui a révélé une somme de documents diplomatiques américains, va être entendu prochainement par une juge suédoise à Londres, à l'ambassade d'Équateur où il est réfugié depuis 2012.
En présence d'une juge suédoise. La date de l'interrogatoire, dans le cadre d'une enquête pour viol en Suède, va être fixée "dans les prochaines semaines", a annoncé mercredi le ministère équatorien des Affaires étrangères. L'Australien de 45 ans est sous le coup d'un mandat d'arrêt dans le cadre de cette enquête, après la plainte déposée par une Suédoise en 2010. Les faits, qu'il nie, devraient être prescrits en 2020.
"Nous avions demandé à l'interroger", a expliqué une porte-parole de la justice suédoise, "donc c'est bien sûr positif pour l'enquête que nous puissions le faire". "L'Équateur nous a indiqué être favorable à cette audition et doit nous recontacter pour fixer les détails", et notamment la date de cette rencontre, a ajouté Karin Rosander. Les questions seront posées par un procureur équatorien, a-t-elle précisé, mais la juge suédoise Ingrid Isgren ainsi qu'un enquêteur de police suédois participeront à l'entretien.
Assange se félicite. Via ses avocats, Julien Assange s'est félicité que "des mesures soient enfin lancées pour recueillir ses déclarations", une demande qu'il avait "formulée auprès des autorités suédoises dès août 2010". Selon ce communiqué, Julian Assange cherche depuis longtemps l'opportunité de témoigner dans cette affaire, "l'accusation suédoise ayant refusé d'accepter une déclaration par vidéoconférence ou écrite sous serment".
Peur d'être extradé vers les États-Unis. Co-fondateur du site WikiLeaks, qui a diffusé depuis 2010 plus de 250.000 documents révélant les dessous de la diplomatie américaine, Julian Assange avait demandé l'asile à Quito pour échapper à une extradition vers la Suède, craignant d'être ensuite renvoyé vers les États-Unis pour y être jugé.