Le président français Emmanuel Macron a promis mardi que tous les documents français concernant l'assassinat de l'ancien président burkinabè Thomas Sankara en 1987 seraient "déclassifiés".
A l'exception des documents couverts par le secret défense. "Les archives sont aujourd'hui disponibles et ouvertes à la justice burkinabè, sauf pour les documents classifiés et couverts par le secret défense. J'ai pris un engagement clair et je viens de le dire au président Kaboré : ces documents seront déclassifiés pour la justice burkinabè qui aura accès à tous les documents sur l'affaire Sankara", a déclaré le Président lors d'un point presse à l'issue d'un entretien avec le président brukinabè Roch Marc Christian Kaboré à Ouagadougou.
Des soupçons autour de Blaise Compaoré. La mort de Thomas Sankara, devenue une figure panafricaine, était un sujet tabou pendant les 27 ans de pouvoir de l'ancien président Blaise Compaoré, qui a succédé au "père de la révolution". Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d'Ivoire depuis 2014, est soupçonné d'avoir participé au complot par de nombreux Burkinabè qui y voient aussi la main de la France, ancienne puissance coloniale qui aurait été gênée par la politique anticolonialiste de Sankara.