Athènes face à un afflux de migrants "coincés" dans le pays

© ARIS MESSINIS / AFP
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A.D et Martin Feneau
Après la crise, Athènes doit faire face à l'arrivée de milliers de migrants, bloqués dans le pays après que la Macédoine a fermé sa frontière.

L'espace Schengen va-t-il résister ? Après la Belgique, mercredi, par crainte d'afflux des migrants de Calais, c'est au tour de la Macédoine d'installer de nouveau les contrôles à sa frontière avec la Grèce. C'est le dixième pays européen à se refermer, ce qui crée une situation complexe dans la région d’Athènes où les habitants sont déjà fortement touchés par la crise.

Des milliers par jour. Une fois débarqués sur les côtes grecques, c'est vers la capitale que se dirigent les migrants, de plus en plus nombreux. Christina, une Athénienne, indique au micro d'Europe 1 qu'ils étaient 3.000 à descendre des bus il y a deux jours. "Cela affecte tout le monde. Ces gens viennent par milliers. Est-ce possible qu'un pays comme la Grèce puisse accueillir des réfugiés ?" La plupart d'entre-eux restent sur place parqués dans des camps aux abords de la capitale. Leur objectif est de gagner la frontière nord. Mais pour atteindre cet but, il faut traverser le pays mais les autorités leur interdisent désormais de faire ce trajet en autocar.

Nouveaux camps. Pour ceux qui y parviennent malgré tout, nouvelle impasse sur place. Irakiens et Syriens sont les seuls à pouvoir désormais franchir la frontière. Les autres "se retrouvent devant la frontière et les autorités leur disent qu'ils n'ont plus le droit de passer. Des familles ont tenté de manifester mais la police est intervenue et a évacué tout le monde", témoigne une bénévole de Médecins sans frontières. Les migrants sont alors une nouvelle fois amenés à Athènes en car. Les migrants arrivent donc chaque jour par milliers, sans pouvoir sortir du pays. De nouveaux camps devraient être créés dans les prochains jours pour les accueillir.