Un second Palestinien a succombé lundi à ses blessures après avoir été atteint par balles alors qu'il tentait de poignarder des policiers israéliens à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, a indiqué l'hôpital où il avait été transféré. Il avait été admis dans un état critique, a précisé l'hôpital Shaare Zedek de Jérusalem. Son complice est mort sur place après avoir attaqué avec lui des policiers israéliens près du tombeau des Patriarches (mosquée d'Ibrahim pour les musulmans), lieu saint révéré par les juifs et les musulmans dont les abords ont été le théâtre de plusieurs attaques au cours des derniers mois.
Les deux jeunes hommes étaient des habitants de Hébron, plus grande ville de Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis près d'un demi-siècle. Ils ont été identifiés par les autorités palestiniennes comme Mohanad Al-Rajabi, 21 ans, et Amir Al-Rajabi, 17 ans.
Hébron, poudrière où les violences se concentrent. Ils ont éveillé les soupçons alors qu'ils s'approchaient d'un barrage tenu par des policiers israéliens qui leur ont demandé de s'écarter pour se soumettre à un contrôle, selon la police israélienne. Les deux Palestiniens ont refusé d'obtempérer et, quand les policiers se sont approchés, l'un d'eux a sorti un couteau et a tenté de poignarder l'un des membres des forces israéliennes qui ont ouvert le feu, a affirmé la police. Les policiers ont intimé au second Palestinien de s'écarter, mais il a également sorti un couteau et les policiers l'ont à son tour pris pour cible, a-t-elle dit.
Après plusieurs semaines d'accalmie dans les violences entre Palestiniens et Israéliens, cette agression est la septième depuis vendredi. Jérusalem, les Territoires palestiniens et Israël sont en proie à des violences qui ont coûté la vie à 229 Palestiniens, 34 Israéliens, deux Américains, un Jordanien, un Érythréen et un Soudanais depuis le 1er octobre 2015, selon un décompte de l'AFP. Hébron, poudrière où 500 colons israéliens vivent retranchés sous haute protection de l'armée israélienne au milieu de 200.000 Palestiniens, a concentré une multitude d'attaques ces derniers mois.