L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé lundi qu'elle étudiait les conditions de sécurité sur place avant d'ouvrir une éventuelle enquête sur une attaque chimique présumée perpétrée samedi soir dans la ville syrienne d'Alep. Damas a officiellement demandé à l'OIAC, qui siège à La Haye, d'ouvrir une enquête sur l'attaque, un drame qui a provoqué une centaine de cas de suffocation et entraîné des raids de représailles dimanche de l'allié russe. "Le secrétariat de l'OIAC surveille la situation", a déclaré le directeur général de l'Organisation, Fernando Arias, lors d'une conférence quinquennale des États membres à l'OIAC.
Attaque chimique et raids aériens en représailles. L'OIAC a sollicité le département de la sécurité de l'ONU "afin d'évaluer les conditions de sécurité sur le terrain en vue d'un éventuel déploiement de la mission d'enquête (de l'Organisation) en Syrie", a-t-il ajouté. Les autorités syriennes ont accusé des "groupes terroristes" - une terminologie habituelle du régime qui ne fait pas de distinction entre djihadistes et rebelles - d'avoir visé Alep. En représailles, des raids, les premiers en plus de deux mois, ont été menés par des avions de l'armée russe. Une importante coalition rebelle a démenti toute implication dans l'attaque dans cette métropole du nord aux mains du régime, les autorités syriennes et leur allié russe évoquant un possible recours au "gaz de chlore".