Six jours après l'attaque du Hamas, l'armée israélienne encercle désormais l'enclave palestinienne et assure avoir colmaté en grande partie les brèches du mur qui la sépare du territoire israélien. Mais cela ne rassure pas vraiment les habitants d'Ashkelon, à la frontière. Au-delà des tirs de roquettes, ils redoutent des infiltrations du Hamas.
C’est l’une des villes les plus visées par les roquettes du Hamas, Ashkelon, à six kilomètres à vol d’oiseau de la bande de Gaza . Le long de la route qui mène à l’hôpital d’Ashkelon, de la fumée grise s’échappe d’un immeuble frappé de plein fouet par une roquette. Les vitres du bâtiment sont soufflées par l’explosion. Toutes les heures, les sirènes d’alerte retentissent, dans des rues vides. Personne n’ose sortir à cause des roquettes mais aussi d’une nouvelle menace, explique Eitan. L'Israélien rend visite à son oncle au centre de santé.
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Se défendre soi-même
"Ce n'est pas tant les bombardements qui me font peur mais c'est davantage les infiltrations des terroristes du Hamas. Évidemment j'ai peur, j'ai une famille, je crains pour la vie de mes enfants. Un terroriste s'est infiltré juste à côté de chez nous", confie-t-il.
Dans le sud d’Ashkelon, ils sont nombreux à craindre ces incursions. Lavi, lui, a décidé de s’armer et de se défendre lui-même. Une évidence : "c’est la seule solution", dit cet ancien militaire israélien . "Je faisais partie d'une unité de combat. Après ce qu'il s'est passé, bien sûr que j'ai besoin d'une arme, pour ma sécurité personnelle, ainsi que celle de ma famille. J'ai fait les démarches pour m'enregistrer en ligne comme détenteur d'une arme à feu", détaille-t-il. Sur le parking de l’hôpital, deux hommes, fusils automatiques à l’épaule, font signe de la main. Ils assurent se tenir prêt à défendre leur kibboutz, situé quelques kilomètres plus au sud.