Une attaque qui peut devenir un tournant dans la guerre ? Samedi matin, un peu avant 8h, un drone a été lancé vers la résidence privée de Benjamin Netanyahu à Césarée, dans le nord d'Israël. Aucun blessé n'est à déplorer, le couple Netanyahu n'était pas sur place, a indiqué le bureau du Premier ministre, alors que l'armée a dénombré au moins 115 projectiles tirés du Liban voisin. De son côté, "Bibi" a réagi en déclarant que "les alliés de l'Iran en paieront un prix élevé", et cette attaque ne restera pas sans conséquence.
L'Iran pointé du doigt
Et la première d'entre elles est à voir du côté de l'opinion publique israélienne. Peu importe leur tendance politique, ces derniers considèrent ce lancer de drone comme une tentative d'assassinat du chef du gouvernement. Tentative qui ne pourrait pas être laissé sans réponse cinglante. Et si c'est bel et bien le Hezbollah qui est à l'origine du tir, c'est l'Iran qui est plus encore pointé du doigt. Les dirigeants israéliens estiment en effet que c'est à Téhéran que l'ordre a été donné de s'en prendre directement au Premier ministre. Une hypothèse directement démentie par le régime des mollahs.
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Viser directement l'ayatollah Khamenei ?
Quoi qu'il en soit, la riposte israélienne aux salves de missiles iraniens sur le territoire de l'État hébreu pourrait changer de nature, alors qu'Israël avait accepté, à la demande des États-Unis, d'en limiter l'envergure, en évitant notamment de prendre pour cible les installations nucléaires et pétrolières en Iran. Mais les événements de samedi risquent de changer la donne.
En Israël, certains responsables et analystes évoquent la possibilité d'attenter à la vie de personnalités haut placées de la République des mollahs, peut-être même à celle du Guide suprême, l'ayatollah Khamenei.