La police suisse a affirmé dimanche qu'il n'y avait pour l'instant aucun indice de motivation terroriste dans l'attaque qui a fait un mort et cinq blessés dans un train circulant la veille dans le nord-est de la Suisse.
La piste terroriste "n'est pas privilégiée". "La question du mobile reste entière", affirme un communiqué de la police régionale de Saint-Gall, expliquant qu'"à l'heure actuelle, il n'y a aucun indice montrant que cet acte est terroriste ou motivé politiquement". "Le terrorisme n'est pas notre piste privilégiée", a insisté le porte-parole de police Bruno Metzger, affirmant que "d'autres mobiles" sont plus probables, sans souhaiter en dire davantage.
Un Suisse de 27 ans avait mis le feu à un wagon avec un liquide inflammable samedi en début d'après-midi avant de poignarder des passagers, blessant six personnes dont une petite fille de six ans. L'assaillant a été gravement brûlé dans l'incendie. La police, qui a récupéré des images vidéo de l'attaque, affirme que celles-ci permettent de confirmer que le jeune homme a agi seul. Le train, qui s'approchait de la gare de Salez, circulait non loin des frontières de la Suisse avec l'Autriche et le Liechtenstein.
L'agresseur et une blessée dans un état critique. Les victimes - deux hommes de 17 et 50 ans, trois femmes de 17, 34 et 43 ans, et la petite fille - avaient été hospitalisés pour des brûlures ou des plaies provoquées par les coups de couteau. L'agresseur, qui n'a pas de casier judiciaire, et l'une des femmes blessées, sont décédés a-t-on appris dimanche en début d'après-midi. Une autre femme ainsi que la petite fille restent également dans un état grave. Un homme qui se trouvait sur le quai à la gare de Salez a été blessé lorsqu'il s'est précipité à l'intérieur de train, lors de son entrée en gare, pour en sortir l'agresseur dont les vêtements étaient en feu, a raconté la police. "Son intervention a sans doute permis d'empêcher le pire", a expliqué un porte-parole de la police, Hanspeter Kruesi, au quotidien Blick, laissant entendre que d'autres auraient pu être blessés.
L'habitation du suspect perquisitionnée. La maison du suspect, située dans un canton proche de Saint-Gall, a été perquisitionnée samedi soir. Et le wagon concerné était examiné par la police scientifique. La police a fait savoir qu'elle ne divulguerait pas d'informations à ce stade sur l'identité ou la nationalité des blessés. Cette attaque est intervenue dans un climat de forte tension en Europe suscité par une vague d'attentats au cours des derniers mois, dont beaucoup ont été revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique.