Attaque de l'Iran sur Israël : quelles pourraient être les cibles de la riposte israélienne ?

  • Copié
Nicolas Tonev / Crédits photo : Menahem KAHANA / AFP

La communauté internationale est dans l’attente de la réaction israélienne après les bombardements iraniens à coup de missiles balistiques du 1er octobre. L’État hébreu prend le temps pour organiser sa riposte. Il faut dire que le choix des cibles est d’une importance cruciale tant par son efficacité potentielle que par ses conséquences potentielles.

"Ils ne comprendront pas ce qui s’est passé, ni comment c’est arrivé", a mystérieusement déclaré il y a quelques jours le ministre israélien de la Défense concernant la riposte de l'État hébreu aux récentes attaques iraniennes… Quelles pourraient être les cibles iraniennes des Israéliens ? Sur les cartes de l’Iran, les cibles potentielles sont innombrables : sites pétroliers, gaziers, les ports, les usines, le nucléaire…

Mais pour Rafael Jerusalmy, ancien colonel du renseignement israélien, les États-majors de Tsahal ont déjà défini leur priorité : "On préconiserait les cibles militaires, ce serait la possibilité de frapper les entrepôts et les rampes de missiles de lancements balistiques. Le gouvernement israélien doit décider et coordonner avec les américains".

La question de l'escalade militaire

Car dans cette riposte où domine la crainte d’une guerre à grande échelle, tout a une signification. La cible choisie comme celle qui est épargnée, selon le général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros : "Le cadre géopolitique ou géostratégique est essentiel, c’est la vraie question qui se pose aux Israéliens. Est-ce qu’ils veulent créer une escalade ou non ? C’est cela qui va déterminer la puissance et la nature des cibles qu’ils vont attaquer", analyse-t-il.

La riposte ultime serait d’attaquer lourdement les sites nucléaires et par la même occasion, un des piliers du régime des mollahs pour tenter d’ébranler le pouvoir iranien. Mais un tel pari nécessiterait une aide aérienne américaine directe , avec par exemple l’usage de la bombe anti-bunker géante MOP de plus de 13 tonnes.