Israël poursuit dimanche ses préparatifs en vue d'une offensive dans le nord de Gaza, après avoir accordé samedi un délai supplémentaire aux habitants pour évacuer la zone, une semaine après l'attaque sans précédent du Hamas sur son sol. L'État hébreu a frappé ce samedi le Liban, en représailles à des tirs selon l'armée israélienne. Suivez notre direct.
Une semaine après l'attaque massive du Hamas contre Israël , Tel-Aviv poursuit ce dimanche ses préparatifs en vue d'une offensive dans le nord de Gaza . Israël a riposté à cette attaque terroriste menée le 7 octobre par le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, en bombardant massivement ce territoire, d'où des roquettes continuent d'être tirées par le Hamas vers le territoire israélien.
Dans l'attente de son offensive terrestre, l'armée israélienne a appelé vendredi les civils du nord du territoire -1,1 million de personnes sur un total de 2,4 millions d'habitants- à gagner le sud, et les a pressés samedi à ne "pas tarder". Un porte-parole de l'armée a toutefois assuré samedi soir que l'offensive terrestre ne démarrerait pas dimanche, pour des raisons humanitaires.
Les informations à retenir :
- L'ONU observe un "déplacement massif" de population vers le sud de Gaza
- Plus de 1.400 personnes ont été tuées par les commandos du Hamas
- La riposte israélienne a tué 2.670 personnes
- Israël affirme que 155 otages sont aux mains du Hamas
- L'armée israélienne a frappé le Liban en représailles à des tirs qui ont fait un mort et des blessés dans l'État hébreu
- La frontière entre Israël et le Liban a été fermée
- Les États-Unis ont annoncé samedi l'envoi d'un second porte-avions en Méditerranée orientale
- Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé samedi Israël de "crimes de guerre" à Gaza et dit refuser le "déplacement" des Palestiniens
- Israël a annoncé la mort de deux chefs militaires du Hamas, responsables selon l'armée de l'attaque du 7 octobre
- L'ONU annonce environ un million de déplacés à Gaza
Les politiques et les actions du Hamas "ne représentent pas le peuple palestinien" selon Mahmoud Abbas
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a affirmé dimanche que "les politiques et les actions du Hamas ne représentent pas le peuple palestinien".
Selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, M. Abbas a indiqué lors d'un entretien avec le président vénézuélien Nicolás Maduro que "les politiques et les actions du Hamas ne représentent pas le peuple palestinien" et que l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) était la seule représentante légitime du peuple palestinien.
Israël affirme que 155 otages sont aux mains du Hamas
L'armée israélienne a affirmé dimanche avoir notifié les familles de 155 otages de leur captivité, actualisant un bilan qui faisait auparavant état de 126 captifs aux mains du Hamas palestinien dans la bande de Gaza.
"Nous mettons en place des efforts colossaux pour la libération des otages", a assuré Daniel Hagari, un porte-parole militaire lors d'une conférence de presse, précisant que les familles de "155 captifs" avaient été contactées.
Le bilan des morts dans les frappes israéliennes passe à 2.670 à Gaza
Les frappes israéliennes dans la bande de Gaza ont tué 2.670 personnes, a indiqué dimanche le ministère palestinien de la Santé du Hamas dans un bilan actualisé, alors que l'armée israélienne pilonne le territoire palestinien contrôlé par le Hamas.
D'après cette source, 9.600 personnes ont également été blessées dans les raids menés en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre.
Selon Catherine Colonna, 19 Français ont été tués et 13 sont toujours disparus
Selon le nouveau bilan donné par la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, 19 Français ont été tués depuis le début de l'attaque du Hamas en Israël, 13 sont toujours disparus.
L'invasion de Gaza par Israël "pourrait mener à un génocide" selon la Ligue Arabe
L'offensive terrestre que l'armée israélienne semble préparer contre la bande de Gaza "pourrait mener à un génocide aux proportions sans équivalent", ont prévenu dimanche les patrons de la Ligue arabe et de la Commission de l'Union africaine au Caire.
Ahmed Aboul Gheit et Moussa Faki appellent en outre "les Nations Unies et la communauté internationale à arrêter une catastrophe". Depuis le 7 octobre, l'attaque surprise du Hamas contre Israël et les bombardements de rétorsion de l'armée israélienne sur Gaza ont fait des deux côtés des milliers de morts et un million de déplacés.
Israël confirme reprendre la distribution d'eau dans le sud de Gaza
Israël a confirmé avoir repris la distribution d'eau dans le sud de la bande de Gaza, à la suite d'informations en ce sens de Washington, après sept jours de coupure ordonnée en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien.
"La décision de distribuer de l'eau dans le sud de Gaza, approuvée par le Premier ministre (Benyamin) Netanyahu et le président (américain Joe) Biden poussera la population civile vers le sud de la bande", a estimé le ministre israélien de l'Energie Israel Katz, dans un communiqué.
Le Hamas annonce que 2.450 personnes sont mortes à Gaza dans les frappes israéliennes
Les frappes israéliennes dans la bande de Gaza ont tué 2.450 personnes, d'après un dernier bilan diffusé dimanche par le ministère palestinien de la Santé du Hamas, après la multiplication des bombardements sur ce territoire palestinien contrôlé par le Hamas.
D'après cette source, 9.200 personnes ont également été blessées dans les frappes menées en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre. Un précédent bilan faisait état de 2.329 morts dont plus de 700 enfants.
Un nouveau bilan fait état de 1.400 personnes tuées en Israël par les commandos du Hamas
Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël dans l'attaque de commandos du Hamas palestinien déclenchée le 7 octobre contre le territoire israélien, selon un nouveau bilan fourni dimanche par le bureau du Premier ministre.
"Plus de 1.400 personnes ont été tuées, plus de 120 Israéliens ont été enlevés par les terroristes du Hamas", a déclaré Tal Heinrich, porte-parole de Benjamin Netanyahu, lors d'un point presse. Le précédent bilan faisait état de plus de 1.300 morts dans l'attaque sans précédent ayant déclenché une guerre entre Israël et le Hamas.
Israël affirme que 126 otages sont aux mains du Hamas
L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir identifié 126 otages aux mains du Hamas depuis l'attaque sanglante menée le 7 octobre sur le sol israélien par des commandos du Hamas partis de la bande de Gaza .
Les autorités israéliennes avaient dans un premier temps estimé qu'environ 150 Israéliens et étrangers avaient été capturés. Des responsables ont expliqué que le chiffre avait été revu à la baisse après la découverte de corps dans le sud d'Israël depuis l'attaque et qu'il était toujours susceptible d'évoluer.
Le porte-parole de l'armée israélienne Richard Hecht a affirmé dimanche que le chiffre de 126 otages avait été "confirmé". L'armée a également indiqué que ses soldats avaient retrouvé des dépouilles de certains otages lors d'incursions dans la bande de Gaza, sans dire combien.
Environ un million de déplacés en une semaine à Gaza, annonce l'ONU
Environ un million de personnes ont été déplacées dans la bande de Gaza par la guerre ayant éclaté après l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, a indiqué dimanche l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Juliette Touma, directrice de la communication de l'UNRWA, a estimé auprès de l'AFP qu'"un million de personnes ont été déplacées pendant les sept premiers jours de la guerre" entre le Hamas islamiste au pouvoir à Gaza et Israël.
L'armée israélienne dit frapper le Liban en représailles à des tirs, un mort et des blessés dans l'État hébreu, la frontière entre les deux pays fermée
Israël a indiqué dimanche frapper le Liban après des tirs visant son sol, dans un contexte de violences au Proche-Orient. L'armée israélienne a fait état de tirs en provenance du Liban vers la localité de Shtula, à la frontière d'une position militaire. "En riposte, l'armée est en train de frapper le sol libanais", a-t-elle indiqué.
Une personne a été tuée et d'autres ont été blessées dimanche dans le nord d'Israël par des tirs en provenance du Liban, a indiqué l'armée israélienne. "Nous avons un civil tué et plusieurs personnes blessées dans l'attaque. L'armée a riposté en ouvrant le feu et a détruit des positions du Hezbollah et la source des tirs", a déclaré Daniel Hagari, un porte-parole de l'armée, à des journalistes.
L'accès à la zone frontalière avec le Liban aux civils a été fermée sur "une zone de quatre kilomètres".
Le bilan à Gaza monte à 2.329 morts
Les frappes israéliennes dans la bande de Gaza ont tué 2.329 personnes, d'après un dernier bilan diffusé dimanche par le ministère palestinien de la Santé du Hamas, après la multiplication des bombardements sur ce territoire palestinien contrôlé par le Hamas.
D'après cette source, 9.042 personnes ont également été blessées dans les frappes menées en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre. Un précédent bilan faisait état de plus de 700 enfants morts à Gaza depuis cette date.
1.300 personnes tuées par les terroristes du Hamas
Plus de 1.300 personnes ont été tuées par les commandos du Hamas, surtout des civils, dont des enfants, et au moins 120 personnes ont été prises en otage, selon des responsables israéliens. Des centaines de personnes restent portées disparues, et des corps sont toujours en cours d'identification.
La riposte israélienne a tué plus de 2.200 personnes, dont plus de 700 enfants, dans la bande de Gaza, un territoire pauvre contrôlé par l'organisation islamiste. Elle a fait plus de 8.700 blessés, selon le Hamas. Selon l'armée israélienne, le centre des opérations du Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l'Union européenne et Israël, se trouve dans la ville de Gaza, au nord de l'enclave.
La communauté internationale préoccupée
Plusieurs voix se sont élevées au sein de la communauté internationale pour faire part de leur préoccupation face à cette évacuation au sein d'un territoire surpeuplé et qui a été placé sous siège strict depuis les attaques du Hamas. Samedi soir, le président américain Joe Biden a dit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que les États-Unis oeuvraient avec l'ONU et des pays du Moyen-Orient "pour veiller à ce que les civils innocents aient accès à l'eau, à la nourriture et aux soins médicaux". Il a également assuré le président palestinien Mahmoud Abbas de son "soutien total" dans ses efforts pour apporter de l'aide humanitaire aux Palestiniens , "en particulier à Gaza".
Plus tôt, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait réclamé un accès humanitaire "immédiat" à cette petite bande de terre, soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.
Des milliers de Palestiniens fuient le territoire
Depuis vendredi, par milliers, des habitants fuient par tous les moyens, quelques biens entassés à la hâte, sur des remorques, charrettes, à moto, en voiture, à travers les ruines. Dans la nuit de samedi à dimanche, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu que l'évacuation forcée de plus de 2.000 patients vers les établissements débordés du sud de Gaza pourrait être "l'équivalent d'une peine de mort". "Les structures de santé sont déjà au maximum de leurs capacités et sont incapables d'absorber une hausse considérable du nombre de patients", a fait valoir l'agence onusienne.
"Le déplacement massif du nord vers le sud de la bande de Gaza se poursuit" depuis vendredi, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU dans un communiqué. "Les organisations humanitaires partenaires rapportent que le nombre de personnes déplacées à l'intérieur (de la bande de Gaza, ndlr) a augmenté significativement au cours des dernières 24 heures. Cependant leur nombre exact est inconnu", a indiqué l'OCHA.
Les États-Unis envoient un second porte-avions
L'armée israélienne a annoncé samedi soir avoir retrouvé lors d'incursions dans la bande de Gaza "des cadavres" d'otages enlevés par le Hamas, sans plus de précisions. Le Hamas avait fait état plus tôt de 22 otages tués dans les bombardements israéliens. M. Netanyahu s'est rendu samedi auprès des troupes israéliennes près de la bande de Gaza. "Vous êtes prêts pour ce qui vient ? Ca va continuer", a-t-il lancé à plusieurs soldats.
Face au risque d'embrasement régional, les États-Unis ont annoncé samedi l'envoi d'un second porte-avions en Méditerranée orientale "pour dissuader les actions hostiles contre Israël", selon le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.
L'attaque du Hamas et la guerre qu'elle a déclenchée ont attisé les craintes d'une extension du conflit et d'une catastrophe humanitaire pour la population de Gaza, privée d'approvisionnement en eau, électricité ou nourriture, et où des centaines de milliers de personnes ont déjà été déplacées.
Le chef du Hamas accuse Israël de "crimes de guerre"
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé samedi Israël de "crimes de guerre" à Gaza et dit refuser le "déplacement" des Palestiniens. Le Hamas est de son côté régulièrement accusé par Israël d'utiliser les civils comme boucliers humains. Israël a annoncé la mort de deux chefs militaires du Hamas, responsables selon l'armée de l'attaque du 7 octobre.
L'Arabie saoudite a annoncé samedi suspendre les discussions sur une éventuelle normalisation avec Israël et appelé à un "cessez-le-feu immédiat". Dans son appel téléphonique avec M. Biden, M. Abbas, a souligné la nécessité de "l'ouverture de corridors humanitaires dans la bande de Gaza", selon l'agence de presse palestinienne Wafa. Le président brésilien Lula et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sisi se sont eux accordés sur la nécessité d'autoriser l'entrée d'aide humanitaire d'urgence à Gaza, selon un communiqué de la présidence brésilienne.
L'Égypte contrôle la seule ouverture de Gaza qui ne soit pas sous contrôle israélien, le point de passage de Rafah, actuellement fermé. La tension est vive aussi à la frontière nord d'Israël, où l'armée israélienne a annoncé samedi avoir tué "plusieurs terroristes" qui tentaient de s'infiltrer.
Un journaliste tué, plusieurs blessés
Un journaliste vidéo de l'agence Reuters a été tué et six autres journalistes de l'AFP, Reuters et Al-Jazeera ont été blessés vendredi dans des bombardements dans le sud du Liban. L'armée israélienne a déploré samedi ce décès et a indiqué "enquêter", sans reconnaître explicitement une responsabilité. L'armée libanaise l'a accusée d'être responsable du tir.
Israël a indiqué en outre avoir frappé samedi soir à l'artillerie la Syrie après des alertes aériennes dans la partie du plateau du Golan annexé par Israël en 1967. Une ONG a également annoncé qu'une "frappe israélienne" avait touché l'aéroport d'Alep (nord), faisant cins blessés.
Des familles des otages lancent un appel à l'aide
Le 7 octobre à l'aube, en plein Shabbat, le repos juif hebdomadaire, des centaines de terroristes du Hamas avaient infiltré Israël à bord de véhicules et par les airs depuis Gaza. Ils ont tué plus d'un millier de civils, semant la terreur sous un déluge de roquettes lors de cette attaque d'une ampleur inédite depuis la création d'Israël en 1948. Environ 270 personnes, d'après les autorités, ont été abattues ou brûlées dans leur voiture dans un festival de musique.
"Nous nous en sommes sortis par miracle, mais il y a des amis que nous aimons", a déclaré la voix étranglée une jeune femme de 24 ans, Lior Gelbaum, au secrétaire d'État américain Antony Blinken allé à la rencontre des survivants samedi. Le conseiller à la sécurité nationale du gouvernement israélien a reconnu samedi des "erreurs" des services de renseignement en amont des attaques.
Des familles des otages ont lancé samedi soir un appel à l'aide, réclamant un accord entre le Hamas et la Croix-Rouge "d'ici minuit" pour acheminer en urgence les médicaments dont leurs proches ont besoin.