Alors que l'armée israélienne attend le feu vert pour entamer l'opération terrestre à Gaza, deux semaines après l'attaque terroriste du Hamas sur le sol de l'État hébreu, du côté américain, on s'inquiète à juste titre du sort des otages. Washington se dit déterminé à obtenir leur libération mais est opposé à un cessez-le-feu. Cela favoriserait les terroristes du Hamas, assure la Maison-Blanche.
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Il faut dire que cette dernière est confrontée à un dilemme : d'une part, réaffirmer, comme l'ont fait mardi Joe Biden et son plus proche collaborateur, qu'Israël avait le droit de choisir sa stratégie. D'autre part, faire en sorte que cette stratégie ne se mette pas en travers de la libération d'otages, alors que, selon des chaînes de télévision américaines, les États-Unis sont engagés dans d'intenses négociations pour en libérer un groupe important.
La peur de l'embrasement
Il n'y a parmi eux qu'une poignée d'Américains, mais ils pèsent lourd dans l'opinion publique. Le président subit également le mécontentement de l'aile gauche de son parti au Congrès, qui, depuis quelques jours, plaide bruyamment pour un cessez-le-feu permettant de faire entrer de l'aide humanitaire à Gaza.
L'ex-président Barack Obama a apporté son grain de sel en déclarant que toute opération qui ne tiendrait pas compte des dangers pour la population civile se retournerait contre Israël. Tout cela au moment où le Pentagone confirme qu'il y a eu ces derniers jours une dizaine de frappes contre des installations américaines en Irak et en Syrie, et craint une escalade dans la région dans les prochains jours.