Attaque du Hamas : retour sur la journée du 7 octobre en Israël, quand le monde découvre l'horreur

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Un an après l'attaque sans précédent du Hamas contre le territoire israélien, la guerre dans la bande de Gaza a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien. © SAID KHATIB / AFP
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Laura Laplaud / Crédit photo : SAID KHATIB / AFP
Il y a un an jour pour jour, l'horreur s'abattait sur le sol israélien après l'attaque sans précédent menée par le Hamas. Plus de 1.200 personnes, majoritairement des civils, sont tués, 251 personnes sont capturées et les kibboutz du sud du pays se transforment en bain de sang. Retour sur une journée d'effroi.

Soudain, le chaos. Le samedi 7 octobre 2023, la branche armée du Hamas palestinien annonce avoir déclenché l'opération "déluge d'Al-Aqsa" contre Israël. Plus de 5.000 roquettes sont lancées depuis la bande de Gaza et plus de 2.000 hommes pénètrent le territoire israélien. Si l'on apprend rapidement que plusieurs dizaines de personnes sont mortes, personne ne pouvait imaginer, à cet instant, l'ampleur et l'horreur de cette journée. Dans les jours qui suivent, le monde apprend que 1.205 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées et que 251 personnes ont été enlevées. Retour sur une journée en enfer.

Une offensive déclenchée cinquante ans et un jour après le début de la guerre du Kippour

L'offensive du mouvement terroriste palestinien a commencé avant 6h30 heure locale par un déluge de roquettes tirées depuis la bande de Gaza qui pleuvent sur des localités israéliennes voisines, mais aussi jusqu'à Tel-Aviv et Jérusalem. Dans le même temps, des terroristes du Hamas, à bords de véhicules, de bateaux et même de parapentes motorisés, attaquent des positions militaires et des civils en pleine rue. Rapidement, on dénombre plus de 200 morts. 

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Les roquettes tirées par le Hamas depuis la bande de Gaza atteignent Tel Aviv
Crédits photo : Amir Levy / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

Cette attaque survient au dernier jour des fêtes juives de Souccot en Israël, brisant la tranquillité d'une période où le pays vit au ralenti, peuplé par de nombreux pèlerins et touristes, en pleine période de vacances scolaires et 51 jours après le début de la guerre du Kippour, le 6 octobre 1973.

Riposte immédiate de l'armée israélienne

Sur les réseaux sociaux, des vidéos de propagande montrent des terroristes du Hamas, lourdement armés, pénétrer le territoire israélien. Dans un enregistrement audio diffusé par Al-Aqsa TV, la chaîne de télévision du Hamas, Mohammed Deif, commandant des Brigades al-Qassam, confirme les attaques coordonnées : "Nous avons décidé de mettre un terme à tous les crimes de l'occupation." L'armée israélienne répond immédiatement en déclenchant l'opération "Sabres d'acier". Vers 11 heures, heure locale, elle annonce mener ses premières frappes aériennes sur Gaza en représailles.

Une invasion terrestre et aérienne

Nahal Oz, Kfar Aza, Magen, Be'eri, Sufa... Tous ces villages israéliens, appelés kibboutz, sont le théâtre d'un violent champ de bataille. Celui de Kfar Aza est l'une des premières cibles de l'attaque surprise. Les maisons sont incendiées, plusieurs civils tués et d'autres enlevés. Le kibboutz de Be'eri est aussi la cible d'une attaque d'ampleur qui se révèlera être la plus meurtrière. Livrés à eux-mêmes pendant de longues heures, les habitants se défendent face aux terroristes. Selon le Times of Israël, 101 civils et 31 membres des services de sécurité ont été tués, 30 autres habitants et deux autres civils ont été pris en otage ce jour-là. La ville de Sdérot est aussi concernée par les combats.

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© JACK GUEZ / AFP

Des soldats israéliens à Sdérot, ville meurtrie par les combats

Au même moment, des terroristes du Hamas s'infiltrent à l'aide de parapentes motorisés et prennent d'assaut le festival de musique "Nova" près du kibboutz de Réïm dans le désert du Néguev au sud d'Israël. Et c'est bien là que le mot horreur prend tout son sens. "La musique s'est arrêtée et les sirènes ont retenti. Les roquettes ont commencé à envahir le ciel et nous avons réalisé que nous devions nous enfuir", raconte Millet Ben Haim, une festivalière de 27 ans, sur son compte Instagram. Comprenant que la situation est anormale, plusieurs festivaliers tentent de fuir. Une trentaine trouvent refuge dans un abri en béton dans lequel les assaillants lanceront une grenade avant faire feu.

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Des soldats de Tsahal transportent un corps dans le kibboutz de Kfar Aza
Crédits photo : Amir Levy / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

Enlèvements, viols et exécutions

Plusieurs vidéos publiées sur Telegram par le Hamas montrent des scènes d'enlèvement. L'une des plus virales est le kidnapping de Noa Argamani, emmenée sur une moto sous les yeux de son petit ami Avinatan, qui a les mains ligotées. Sur une autre vidéo, Shani Louk, festivalière germano-israélienne de 22 ans, apparaît inanimée et dénudée aux côtés de ses ravisseurs sur un pick-up. Sur une autre vidéo, une jeune femme, les mains ligotées, apparaît, le pantalon ensanglanté. Ce sont les premières images des agressions sexuelles vécues par ces femmes tuées par la suite, comme nous l'apprendrons plus tard les témoignages des rescapés et des secouristes de l'organisation Zaka.

Haim Otmazgin est l'un de ces secouristes à avoir découvert ces corps abusés. "Au niveau de son entrejambe, dans la partie intérieure, une paire de ciseaux ou un couteau avait été planté", avait-il témoigné. Alors qu'elles étaient réunies pour faire la fête, 364 personnes sont assassinées ce 7 octobre 2023.

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Des soldats israéliens des corps au milieu des voitures éventrées sur le site du festival "Nova". 
Crédits photo : Alexi J. Rosenfeld / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

En représailles à l'attaque du 7 octobre, l'armée israélienne a lancé une campagne aérienne suivie d'une offensive terrestre dans la bande de Gaza qui ont fait plus de 40.000 morts, selon le mouvement terroriste palestinien. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants. Israël combat aussi le Hezbollah libanais qui a ouvert un front contre l'État hébreu en soutien au Hamas, son allié, au lendemain du début de la guerre. Un an après, 97 personnes restent aux mains du Hamas dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.