Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a réclamé samedi que le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution condamnant l'usage d'armes chimiques en Syrie. Il a également demander des "sanctions" contre les auteurs de ces actes "inhumains". Dans un rapport rendu public vendredi, des experts des Nations unies ont établi que l'armée syrienne avait procédé à une attaque chimique sur la localité de Qmenas, dans la province d'Idleb (nord-ouest de la Syrie), le 16 mars 2015.
"Ces actes sont inhumains et inacceptables." Selon cette commission d'enquête, baptisée le Joint Investigative Mechanism (JIM), cette attaque chimique des militaires syriens était la troisième depuis 2014. Le JIM avait en outre précédemment accusé le groupe djihadiste Etat islamique d'avoir utilisé du gaz moutarde dans le nord de la Syrie, en août 2015. "L'armée syrienne comme Daech ont utilisé des armes chimiques à l'encontre de populations civiles à au moins trois reprises. Ces actes sont inhumains et inacceptables", a réagi le ministre français des Affaires étrangères dans un communiqué.