On ne connaît toujours pas l'identité du fameux suspect au t-shirt jaune qui aurait déposé le sac à dos qui a explosé lundi en fin de journée devant le sanctuaire d'Erawan, en plein coeur du quartier commerçant de Chidlom. Mais, trois jours après l'attentat, la police thaïlandaise semble avancer dans son enquête.
Plus d'un mois de préparatifs. "Cette explosion a été préparée par des équipes", a déclaré le chef de la police nationale Somyot Poompanmoung, précisant que les préparatifs avaient pris plus d'un mois. "Je crois que ce réseau a des liens avec des gens en Thaïlande... plus de 10 personnes ont été impliquées", a-t-il ajouté. D'après lui, une équipe a travaillé à la surveillance, une autre a fourni le matériel et une équipe était chargée de leur permettre de fuir les lieux.
"Notice bleue". Le pays a annoncé jeudi matin qu'il allait demander à Interpol de diffuser une "notice bleue", qui servent à recueillir des informations complémentaires sur l'identité, l'origine ou les activités des personnes. La Thaïlande n'est par ailleurs pas certaine que le principal suspect de l'attentat de lundi à Bangkok se trouve toujours sur son territoire.
Il aurait reçu de l'aide sur place. La police a indiqué qu'il pourrait faire partie d'un "réseau" et deux autres hommes filmés par les caméras de vidéosurveillance avant l'explosion sont soupçonnés de l'avoir aidé. D'après les images, ces deux hommes se trouvent sur les lieux de l'explosion en même temps que le principal suspect. L'un des deux est assis sur le banc et laisse sa place au principal suspect qui dépose ensuite son sac. Le troisième homme est debout devant le banc. Ils quittent ensemble les lieux quelques minutes avant l'explosion.
Il parle une langue étrangère, "mais pas l'anglais". D'après le mandat d'arrêt émis mercredi, le principal suspect de l'attentat est un "étranger non identifié", grand, à la peau claire, portant des lunettes à monture noire. Il a été filmé en train de déposer un sac à dos sous un banc devant le sanctuaire quelques minutes avant l'explosion. "Nous avons reçu beaucoup d'informations du public depuis la diffusion du portrait-robot du suspect et nous étudions ces pistes", a déclaré le porte-parole de la police. Le principal suspect a été entendu parlant une langue étrangère, mais "pas l'anglais".
Jeudi matin, 67 personnes étaient toujours hospitalisées dont 12 dans un état grave.