La Thaïlande cherche désormais trois personnes, dont un ressortissant étranger faisant l'objet d'un mandat d'arrêt, dans l'enquête sur l'attentat à la bombe qui a tué lundi 20 personnes et fait plus de 120 blessés à Bangkok. Peu de temps auparavant, la police thaïlandaise avait diffusé le portrait-robot du principal suspect.
Les infos à retenir :
• La Thaïlande recherche trois hommes, dont un étranger
• La police a émis un mandat d'arrêt contre cet étranger
• Un portrait-robot de ce principal suspect a été diffusé
• Le sanctuaire, visé par l'attentat, a rouvert ses portes
Mandat d'arrêt contre un étranger non identifié. Un tribunal thaïlandais a émis mercredi un mandat d'arrêt contre un étranger non identifié. D'après le mandat, émis par l'une des cours pénales Bangkok, cet "étranger non identifié" est soupçonné de "meurtre avec préméditation" et de complot entre autres charges. La police a indiqué que le suspect parlait une langue étrangère autre que l'anglais. Les forces de sécurité cherchent aussi deux autres personnes considérées comme des suspects aperçus, comme le premier, sur les images des caméras de surveillance.
Une chasse à l'homme. "Le malfaiteur ne peut pas avoir agi seul... nous pensons qu'il y a des gens qui l'aident, des Thaïlandais", avait expliqué plus tôt le chef de la police. Depuis mardi, les forces de l'ordre sont à la recherche de ce suspect filmé par les caméras de vidéo-surveillance. La police a lancé un appel à témoins et offre une récompense d'un million de bahts (25.400 euros) pour toute information menant à son arrestation.
Un jeune homme au T-shirt jaune. Un portrait-robot a été diffusé de cet homme. Sur les images de vidéosurveillance, un jeune homme, aux cheveux bruns frisés, apparaît vêtu d'un T-shirt jaune et d'un short foncé. Il vient s'asseoir devant les grilles du sanctuaire avant de glisser calmement sous un banc son sac à dos sombre qui semble lourd. Il quitte ensuite les lieux, un sac plastique bleu à la main et semble consulter un téléphone portable.
La police a pu retrouver et interroger le conducteur de la moto-taxi que le principal suspect aurait empruntée pour quitter les lieux lundi soir mais n'a fourni aucun détail après son témoignage.
L'hypothèse des insurgés musulmans exclue ? Si aucun groupe n'a pour l'instant revendiqué l'attentat, les autorités semblent avoir exclu la possibilité qu'il s'agisse d'une action des insurgés musulmans du sud du pays. Cette région limitrophe de la Malaisie, en proie à un conflit qui a fait plus de 6.400 morts depuis 2004, est fréquemment touchée par des attentats mais jamais de cette ampleur. Et malgré les années de conflit, aucune attaque n'a jamais été confirmée hors de la région.
Le sanctuaire a rouvert mercredi. Par ailleurs, le sanctuaire touché par l'attentat a rouvert ses portes mercredi. Une dizaine de moines bouddhistes ont tenu une petite cérémonie pour la réouverture dans la matinée du sanctuaire d'Erawan, petit temple à ciel ouvert. Le lieu a été restauré et seules les balustrades en fer tordues témoignent de la tragédie. Les éclats de verre, les morceaux de béton arrachés et les traces de sang ont été soigneusement nettoyés et le cratère formé par la bombe a été rebouché.