Attentat de Bangkok : un Ouïghour chinois recherché

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G.S. avec AFP
Si la piste ouïghoure se confirmait, cela marquerait un tournant dans leur stratégie et une attaque inédite, hors de Chine.

La police thaïlandaise a annoncé samedi rechercher un Ouïghour, minorité musulmane se disant persécutée en Chine, dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Bangkok en août, ce qui constituerait leur première attaque hors du sol chinois. "D'après son passeport, c'est un Ouïghour", a déclaré le porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri, dans une confirmation inédite de la piste ouïghoure pour cet attentat meurtrier toujours non revendiqué.

Le suspect, Abudureheman Abdusataer, dit Izan, a quitté la Thaïlande pour le Bangladesh le 16 août. Près d'un mois après l'attentat du 17 août, qui avait fait 20 morts en plein Bangkok, la minorité ouïghoure se retrouve au premier rang des suspects.

Au départ, une hypothèse parmi d'autres. Les indices se sont accumulés ces derniers jours, mais la police refusait jusqu'ici de prononcer le mot "ouïghour". Au départ, ce n'était qu'une hypothèse parmi d'autres, basée sur le fait qu'une centaine de membres de cette communauté de musulmans turcophones fuyant la Chine y avaient été renvoyés par la Thaïlande en juillet. Mais l'un des deux suspects déjà interpellés, Yusufu Mieraili, voyageait avec un passeport chinois, avec comme lieu de naissance le Xinjiang, vaste région de l'ouest de la Chine où vit cette minorité musulmane turcophone.  Si la piste ouïghoure se confirmait, cela marquerait un tournant dans leur stratégie et une attaque inédite, hors de Chine.