Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a vu derrière l'attaque au camion survenue à Berlin et l'assassinat de l'ambassadeur russe en Turquie une même menace, celle posée par le "terrorisme islamique", face à laquelle il s'est posé lundi en rempart.
"Le monde civilisé doit changer sa façon de penser". "Aujourd'hui (lundi), il y a eu des attaques terroristes en Turquie, en Suisse et en Allemagne, et cela ne fait qu'empirer. Le monde civilisé doit changer sa façon de penser !", a-t-il résumé dans un tweet. Quelques minutes plus tôt, dans un communiqué concernant l'attaque menée au camion contre un marché de Noël de la capitale allemande, qui a fait au moins douze morts, le futur président a dénoncé un "attentat terroriste terrifiant".
"Ces terroristes doivent être éradiqués de la face de la Terre". "Des civils innocents ont été tués dans les rues alors qu'ils se préparaient à fêter Noël. L'État islamique et d'autres terroristes islamistes attaquent continuellement les chrétiens au sein de leurs communautés et lieux de culte", a-t-il affirmé, expliquant que cette stratégie fait "partie de leur djihad mondial". "Ces terroristes ainsi que leurs réseaux régionaux et mondiaux doivent être éradiqués de la face de la Terre, une mission que nous allons mener à bien avec tous nos partenaires épris de liberté", a-t-il ajouté, se posant ainsi, comme il l'avait déjà fait pendant sa campagne, comme le défenseur des chrétiens face à la menace islamiste.
Au moins douze personnes ont été tuées et une cinquantaine blessées par le poids lourd en plein centre de Berlin, selon un bilan provisoire des autorités allemandes, qui considèrent qu'il s'agit probablement d'un attentat.
Donald Trump pointe "un terrorisme radical". Le président élu a également pointé cette menace du terrorisme "islamique radical" après l'assassinat à Ankara de l'ambassadeur russe Andreï Karlov. Le diplomate russe a été abattu de plusieurs balles par un policier turc alors qu'il prononçait une allocution lors de l'inauguration d'une exposition d'art dans la capitale turque. Le policier, qui a été "neutralisé", a affirmé agir pour venger le drame de la ville d'Alep, en passe de tomber aux mains du régime syrien soutenu par Moscou.
Le 45ème président des États-Unis, qui depuis plusieurs mois appelle à un réchauffement des relations américano-russes, a assuré que l'assassinat, qualifié par Moscou d'"acte terroriste", relève d'une "violation de toutes les règles d'un monde civilisé".