La traque a pris fin ce mardi matin aux alentours de 8 heures à Schaerbeek, l'une des 19 communes de Bruxelles-Capitale. Un homme soupçonné d'être l'auteur des tirs ayant coûté la vie à deux Suédoises lundi soir dans la capitale belge a été la cible de tirs des forces de l'ordre avant de succomber à ses blessures. Abdesalem L., 45 ans, était un demandeur d'asile, déjà condamné en Tunisie "pour des délits de droit commun", sans être signalé pour risque terroriste. Dans une vidéo, il fait pourtant référence à l'État islamique avant de passer à l'acte.
Ce mardi, c'est à quelques centaines de mètres de son domicile que le terroriste présumé a été abattu, dans ce quartier populaire où il avait déjà été repéré. Notamment par Jean-Charles, un retraité habitant la même rue et décrivant un comportement inquiétant. "Je l'avais déjà repéré dans une grande surface près de chez moi. C'était le cliché du radicalisme, de ce que vous voyez à la télé, d'Al-Qaïda etc... Il m'a inquiété alors qu'il n'avait encore rien fait. Il dégageait quelque chose".
"Plus un endroit au monde où on peut être en sécurité"
Après le choc et les heures d'angoisse liées à la non-arrestation de l'assaillant, l'annonce de son interpellation a suscité un vrai soulagement. Mais pendant quelques heures, certains, comme Laurence, ont cru revivre le cauchemar des attentats de 2016. "Ma fille de 23 ans a eu peur. Elle m'a dit 'ça y est, c'est reparti, ça recommence'. Je pense qu'il n'y a plus un endroit au monde où on peut être en sécurité. Donc il faut qu'on apprenne à vivre avec ça, malheureusement".
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Et des questions demeurent chez ces habitants qui se demandent pourquoi cet individu, en situation irrégulière sur le territoire belge, n'avait pas été repéré avant de passer à l'acte. "Un peu comme chez vous, en France", disait ce mardi matin un habitant auprès d'Europe 1.