Qui sont les trois assaillants abattus samedi soir à Londres, après avoir perpétrés une attaque faisant au moins sept morts et des dizaines de blessés ? Walid Mohamed, un médecin, résidant dans un appartement dans le quartier de Barking, à l'Est de Londres, assure que l'un d'entre eux était son voisin. Il l'a reconnu en voyant son corps à la télévision. Les deux hommes fréquentaient la même mosquée, une petite salle à cinq minutes de marche de leur immeuble. Il se souvient d'un fidèle qui se transformait en prédicateur extrémiste une fois la prière terminée.
"La mosquée l'a interdit d'entrer". "On le voyait tout le temps ici. De temps à autre, il restait en bas des marches à parler aux gens et les gens restaient plus par curiosité que par adhésion", raconte-t-il. "Je ne me suis jamais arrêté pour l'écouter et participer à la discussion, mais l'imam est venu voir ce qu'il se racontait et ensuite la mosquée l'a interdit d'entrer. Ils lui ont dit 'tu ne peux plus revenir dans cette mosquée. Tu ne peux pas dire ça. Ce n'est pas ça l'enseignement de l'islam', et ensuite il a disparu", se souvient Walid Mohamed.
Signalé à la police ? Un autre événement aurait poussé la mosquée à lui interdire l'accès. Il y a deux ans, juste avant les dernières élections législatives, l'homme se serait opposé à l'imam pendant le sermon, lui reprochant d'appeler les musulmans à voter au lieu de se soumettre à Dieu. Depuis, il aurait été signalé à la police par les responsables de la mosquée, assure un fidèle.
Douze personnes arrêtées. Dans le cadres de l'enquête, douze personnes ont été interpellées dimanche dans ce quartier populaire de l'Est de Londres. Des perquisitions ont également été menées.