Le président Donald Trump a annoncé mardi soir avoir ordonné un renforcement du programme de vérification des étrangers voulant entrer aux Etats-Unis, quelques heures après un attentat qui a fait huit morts et onze blessés à New York. "Je viens juste d'ordonner au (ministère) de la Sécurité intérieure de renforcer notre programme de vérification déjà extrême", a tweeté Donald Trump. "Etre politiquement correct, c'est bien mais pas pour ça !", a-t-il ajouté.
Un Ouzbek ? Les autorités n'ont pas identifié l'auteur de l'"acte de terrorisme" ayant visé New York mardi, sauf à dire qu'il a 29 ans. Selon plusieurs médias, il s'agit d'un Ouzbek arrivé aux Etats-Unis en 2010 qui a crié "Allah Akhbar" ("Dieu est grand") en sortant de son véhicule. Mais aucun responsable n'a confirmé dans l'immédiat cette information.
Onze pays considérés à haut risques. Donald Trump a tenté à plusieurs reprises d'interdire par décret l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de plusieurs pays et de tous les réfugiés. Des décisions qui ont systématiquement été attaquées en justice. La Cour suprême avait finalement permis en juin une mise en place partielle, qui devait notamment laisser le temps aux responsables des services migratoires américains de revoir les procédures et méthodes de vérifications des antécédents des voyageurs. La semaine dernière, la Maison-Blanche a fait savoir que le pays allait de nouveau accepter des réfugiés après quatre mois d'une suspension très controversée, à l'exception de ceux venant de onze pays considérés à "haut risque", la plupart à majorité musulmane. Selon des organisations s'occupant de réfugiés, il s'agirait de l'Egypte, l'Iran, l'Irak, la Libye, le Mali, la Corée du Nord, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Syrie et le Yémen.
Sur les avions, des contrôles plus stricts. En dehors de ce décret migratoire qui a suscité de nombreuses controverses, les Etats-Unis demandent depuis la semaine dernière aux compagnies aériennes opérant des vols vers les Etats-Unis d'imposer des contrôles de sécurité plus stricts. Parmi ces mesures qui n'ont pas été détaillées par les autorités américaines figurent des interrogatoires plus approfondis pour les passagers, selon plusieurs transporteurs aériens.