L'Iran a condamné samedi l'attentat déjoué à La Mecque en Arabie saoudite et s'est déclaré prêt à "coopérer" dans la lutte contre "les dealers de mort", malgré ses relations très tendues avec son rival régional saoudien.
Cette action " montre une fois encore que le terrorisme ne connaît ni religion, ni géographie, race ou nationalité". Vendredi, les forces saoudiennes ont déjoué une action "terroriste" contre la Grande Mosquée de La Mecque, premier lieu saint de l'islam. Onze personnes, dont six pèlerins et cinq policiers, ont été blessées dans l'effondrement partiel d'un bâtiment où se barricadait un kamikaze qui s'est fait exploser. Cette action " montre une fois encore que le terrorisme débridé qui vise le monde entier, la région et en particulier les musulmans et les pays islamiques, ne connaît ni religion, ni géographie, race ou nationalité, et qu'il peut même frapper le lieu le plus sacré des musulmans dans le monde", a déclaré Bahram Ghassemi, porte-parole des Affaires étrangères iraniennes. L'Iran "a toujours condamné le terrorisme sous toutes ses formes, où qu'il frappe" et "a toujours dit être prêt à aider et à coopérer avec les autres pays pour combattre ces criminels, dealers de mort et semeurs ignorants de haine", a-t-il ajouté.
L'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite n'ont plus de relations diplomatiques depuis janvier 2016. Les tensions entre ces deux grands rivaux régionaux se sont encore envenimées depuis les attentats du 7 juin à Téhéran qui avaient fait 17 morts, les premiers en Iran revendiqués par le groupe djihadiste sunnite Etat islamique. Les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite d'Iran, ont accusé Ryad d'être "impliqué" dans ces attentats et le gouvernement a accusé son rival saoudien de "soutenir" des groupes djihadistes en territoire iranien.