Attentat déjoué en Allemagne : le suspect était en Syrie cet été

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avec AFP
Alaa al-Bakr, son frère, a confié à Die Welt ne pas croire que son frère s'est suicidé en prison mercredi soir car cela relèverait du péché 

Jaber al-Bakr, réfugié syrien soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat à Berlin et qui s'est suidé en prison, était en Syrie deux mois plus tôt avec un groupe islamiste, a indiqué son frère dans un entretien publié samedi. Selon le récit d'Alaa al-Bakr dans le quotidien allemand Die Welt, Jaber al-Bakr avait quitté cette année l'Allemagne, où il était arrivé en 2015 obtenant le statut de réfugié, pour la Syrie. 

"Il m'a dit que l'EI ne représente pas l'islam". "La dernière fois qu'on a parlé c'était il y a deux mois, il était à Idlib (nord-ouest). Il m'a dit alors qu'il était très en colère et triste à cause de la guerre", a expliqué Alaa al-Bakr depuis sa maison dans la région de Damas. Selon lui, le jeune syrien de 22 ans était actif "pour faire de l'aide humanitaire" au sein d'Ahrar al-Cham, un influent groupe islamiste rival des jihadistes de l'Etat islamique. Mais il a pu aussi "rejoindre l'EI". "Mais il était aussi critique. Il m'a dit que l'EI ne représente pas l'islam, que ses combattants ont fait beaucoup de mauvaises choses en Syrie et en Irak", a expliqué Alaa al-Bakr.

"Je suis sûr que c'est la police qui l'a tué". Il a aussi souligné que son frère, qui était très pieux, s'est véritablement radicalisé en Allemagne. "Je crois qu'il a été influencé par un cheikh en Allemagne, il a visité une mosquée à Berlin ou près de Berlin. Mais je ne sais pas comment s'appellent le cheikh et la mosquée". Enfin Alaa al-Bakr a confié à Die Welt ne pas croire que son frère s'est suicidé en prison mercredi soir car cela relèverait du péché : "Je suis sûr que c'est la police qui l'a tué". Jaber al-Bakr s'est pendu dans sa cellule, un peu plus de deux jours après que d'autres réfugiés syriens l'ont ligoté et remis à la police.