Les autorités turques semblaient privilégier dimanche la piste djihadiste au lendemain d'un attentat suicide qui a tué quatre touristes étrangers sur une célèbre avenue d'Istanbul, deuxième attaque meurtrière à frapper le pays en moins d'une semaine.
Selon les autorités, le kamikaze appartenait à Daech. Samedi matin, un "kamikaze" s'est fait exploser sur l'avenue Istiklal, une artère piétonne et commerçante sur la rive européenne de la plus grande ville du pays, empruntée chaque jour par des centaines de milliers de personnes. L'attentat n'a pas été immédiatement revendiqué mais les soupçons des enquêteurs se portent sur un Turc de 33 ans, Savas Yildiz, présenté comme un membre d'une cellule turque du groupe djihadiste Etat islamique (EI), a rapporté la presse proche du gouvernement islamo-conservateur turc."Nos investigations se poursuivent sur cette question", a déclaré le gouverneur d'Istanbul.
Des examens génétiques pour identifier le kamikaze. Des examens génétiques étaient en cours pour confirmer définitivement l'identité du suspect, a indiqué l'agence de presse Dogan. La presse turque de dimanche a précisé que cet homme était également soupçonné dans deux attentats à la bombe qui avaient visés en mai 2015 le siège du principal parti prokurde de Turquie, le Parti démocratique des peuples (HDP), à Adana et Mersin (sud). Dans les premières heures qui ont suivi l'attentat, les autorités se sont d'abord orientées vers la piste kurde, relevant que le "kamikaze" avait frappé devant un bâtiment officiel.
Dimanche dernier, une attaque suicide à la voiture piégée a fait 35 morts et plus de 120 blessés dans le centre de la capitale turque Ankara. Un groupe radical et dissident du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a revendiqué cette attaque.