Un groupe radical proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) déclare être responsable de l'attentat à la voiture piégée qui a fait onze morts, dont six policiers, mardi dans une zone touristique d'Istanbul.
"Venger la guerre sale menée dans le Kurdistan." Dans une communiqué publié sur son site internet, le groupe détaille ses motivations. "Le 7 juin au matin, nous avons perpétré une attaque contre la police anti-émeutes (...) pour venger la guerre sale menée dans le Kurdistan par les forces turques."
Les touristes, mis en garde. Le groupe conclut son communiqué par un message directement adressé aux touristes. "Nous tenons à avertir les touristes étrangers en Turquie et qui veulent s'y rendre : les étrangers ne sont pas notre cible mais la Turquie n'est plus un pays sûr pour eux", souligne l'organisation.
Un dialogue impossible. Une deuxième attaque à la voiture piégée survenue cette semaine, mercredi, contre le siège de la police à Midyat, petite ville du sud-est anatolien, proche de la frontière syrienne, qui a elle coûté la vie à six personnes, dont trois policiers, a été elle revendiqué jeudi par le PKK. Le premier ministre turc a écarté tout dialogue avec le PKK après ces deux attentats successifs en Turquie. Le PKK a repris la lutte armée contre le pouvoir central turc pendant l'été 2015, après l'échec de deux ans de discussions de paix avec Ankara.