Le double attentat suicide d'Ankara, le plus meurtrier jamais commis sur le sol de la Turquie, a fait au moins 97 morts, selon un nouveau bilan rendu public dimanche soir par les services du Premier ministre Ahmet Davutoglu. "Il est fort probable que ce soit Daesh", estime l'écrivain turc Nedim Gürsel, lundi matin sur Europe 1.
"Le 11 septembre turc". "C'est l'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la République", explique Nedim Gürsel. "On peut malheureusement dire que c'est le 11 septembre turc". "Cet attentat a eu lieu au cœur de la capitale. Cela me paraît emblématique de la gravité de la situation".
"Il y a eu une défaillance". Interrogé sur la responsabilité du président Recep Tayyip Erdogan, l'écrivain turc Nedim Gürsel pointe "une défaillance". "J'ai du mal à imaginer que les gens qui étaient réunis pour manifester pour la paix ont été victimes d'attentats alors même que la police était là".
Quel responsable ? Interrogé sur la possibilité d'une responsabilité des services secrets turcs, Nedim Gürsel "n'en sait rien même si ces services secrets deviennent de plus en plus opaques". Et de poursuivre : "il y a des rumeurs qui courent. Pour le moment, on dit que c'est Daesh. Il est fort probable que ce soit Daesh". Et d'en expliquer les raisons : "Daesh mène un combat contre les Kurdes et là, c'était une manifestation organisée par des ONG mais aussi par le parti kurde, le HDP (Parti démocratique des peuples, ndlr)". Et puis Daesh aurait intérêt à ce que la Turquie soit impliquée davantage dans le bourbier syrien. Enfin, la Turquie s'est maintenant rangée du côté de la coalition anti-Daesh".