Un attentat-suicide perpétré dimanche à Kaboul par un kamikaze de Daech, à l'heure de sortie des bureaux, près du ministère du Développement rural, a fait "au moins sept morts et quinze blessés", selon la police. "La cible de l'attentat est encore incertaine mais selon nos informations au moins sept personnes ont été tuées et quinze blessées dans cette attaque, des civils et des membres des services de sécurité", a indiqué le porte-parole de la police afghane, Shashmat Stanikazai.
Des étrangers visés ? Le kamikaze s'est présenté à pied et a déclenché sa veste explosive, a-t-il précisé. Le porte-parole du ministère, Fraidoon Azhan, a confirmé au moins "six morts, et aucun de nos employés", corrigeant ainsi ses premières informations. Selon lui "le kamikaze s'est fait exploser près du ministère, mais il y avait des forces de sécurité" - qui l'ont sans doute empêché d'approcher plus près de sa cible et ont été touchées. "Une voiture de conseillers étrangers était garée à proximité et a été partiellement endommagée, mais les étrangers eux-mêmes n'ont pas été touchés" a-t-il précisé. L'attentat a été revendiqué dans la soirée par le groupe Etat islamique, selon le SITE Intelligence Group, spécialisé dans la surveillance des sites Internet islamistes.
Nombre record de victimes civiles. L'attentat est survenu sur une grande artère de l'ouest de Kaboul, dans le quartier de l'ancien palais royal de Darulaman. Sur Twitter, les riverains ont affirmé que l'explosion était de forte puissance et que les ambulances se précipitaient sur les lieux. Cet attentat s'inscrit dans une longue série d'attaques visant les bâtiments gouvernementaux. Dimanche, la mission des Nations unies en Afghanistan (Manua) a publié son rapport semestriel sur les victimes civiles du conflit afghan, qui fait apparaître un bilan record de près de 1.700 morts sur les six premiers mois de l'année. C'est le pire enregistré depuis dix ans que l'ONU comptabilise les victimes au sein de la population, malgré les trois jours de cessez-le-feu en juin.