Les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, ont accusé mercredi les États-Unis et l'Arabie saoudite d'être "impliqués" dans les attentats de Téhéran qui ont fait treize morts. "Cette action terroriste après la rencontre du président des États-Unis avec le chef d'un des gouvernements réactionnaires de la région qui a toujours soutenu les terroristes est lourde de sens et la revendication par Daech montre qu'ils sont impliqués", affirme un communiqué publié par l'agence de presse officielle Isna. Donald Trump s'était rendu fin mai à Ryad où il avait rencontré le roi Salmane et appelé "à isoler l'Iran". Les Gardiens de la révolution ont affirmé mercredi qu'ils allaient se venger de ce double attentat.
Ryad et Washington condamnent les attentats. Le ministre saoudien des Affaires étrangères a réfuté ces allégations dans la foulée : Adel al Djoubeïr, qui s'exprimait à Berlin, a condamné tous les actes terroristes, quel que le soit le lieu visé, rapporte Reuters. Rien ne permet d'affirmer que des Saoudiens soient impliqués dans ceux de la capitale iranienne, a poursuivi le ministre, qui a dit ignorer l'identité des responsables. Les États-Unis ont également "condamné les attaques terroristes" de Téhéran mercredi : "Nous présentons nos condoléances aux victimes et à leurs familles et nous transmettons nos pensées et nos prières au peuple d'Iran", a indiqué le département d'État américain dans un communiqué.
Rohani en appelle à la "coopération internationale". Le président iranien, Hassan Rohani, a quant à lui appelé à "l'unité et à la coopération (...) internationale" contre le "terrorisme" après les attentats de Téhéran. "Le message de l'Iran est que le terrorisme est le problème de tous et nécessite l'unité et la coopération régionale et internationale pour lutter contre l'extrémisme et la violence", a écrit le président Rohani dans un communiqué. Selon lui, "ceux qui veulent du mal à l'Iran islamique (...) ont recruté des éléments réactionnaires et takfiris (nom donné en Iran aux groupes djihadistes) pour tenter de cacher leurs échecs régionaux et faire oublier le mécontentement au sein de leur propre société". Il n'a pas directement cité l'Arabie saoudite et les États-Unis contrairement aux Gardiens de la Révolution.