La justice espagnole a engagé mercredi des poursuites contre les trois membres présumés de la cellule djihadiste ayant planifié le double attentat d'août 2017 en Catalogne ayant fait seize morts et 140 blessés, dernière étape avant de les renvoyer en justice. Le juge d'instruction Fernando Andreu de l'Audience nationale, haut tribunal de Madrid en charge des affaires de terrorisme, poursuit Mohamed Houli Chemlal, 21 ans, et Driss Oukabir, 29 ans, pour appartenance à une organisation terroriste et possession d'explosifs notamment.
Ils faisaient partie d'un groupe radicalisé. Le premier a survécu à l'explosion de la maison où la cellule concevait des explosifs, tandis que Driss Oukabir a loué à son nom la camionnette utilisée pour tuer quatorze personnes et en blesser 128 autres sur les Ramblas de Barcelone. Ils faisaient, selon le magistrat, partie d'un groupe radicalisé dont l'objectif était de "perpétrer des attentats contre ceux qu'ils considéraient 'ses ennemis', c'est-à-dire le monde occidental", indique le tribunal dans un communiqué. Saïd ben Iazza, 25 ans, propriétaire d'un taxiphone qui aurait fourni du matériel à la cellule, est lui poursuivi pour collaboration avec une organisation terroriste.
La tour Eiffel parmi les cibles. La cellule djihadiste, composée de huit jeunes hommes marocains ou d'origine marocaine recrutés par l'imam Abdelbaki Es Satty, projetait selon le juge de réaliser "plusieurs attentats à grande échelle par l'usage d'explosifs". Parmi les cibles qu'ils envisageaient, figuraient la tour Eiffel de Paris, les stades du FC Barcelone et du Real Madrid, l'Alhambra de Grenade ou le parc d'attractions Port Aventura.