Le suspect des attentats de New York et du New Jersey, Ahmad Khan Rahami, a été inculpé mardi d'utilisation d'armes de destruction massive, selon un document transmis par le procureur du district sud de l'État de New York, Preet Bharara.
"Crime violent". Ahmad Rahami, 28 ans, a également été inculpé des chefs d'attaque à la bombe d'un lieu public, de destruction de biens privés et d'utilisation d'un engin de destruction pour commettre un crime violent. Lundi, il avait déjà été inculpé de tentatives de meurtre sur des policiers. Il est soupçonné d'avoir posé, samedi et dimanche, quatre bombes de fabrication artisanale, dont deux ont explosé sans faire de morts.
Acide citrique et systèmes de mises à feu. Selon le document de l'inculpation, l'enquête a permis d'établir que le suspect a acheté, en juin, juillet et août, des éléments susceptibles d'entrer dans la composition d'un engin explosif. Il a notamment fait l'acquisition d'acide citrique, de circuits imprimés et d'éléments d'un système de mise à feu à distance d'engins pyrotechniques. L'enquête a également déterminé que deux des téléphones utilisés pour la mise à feu des bombes artisanales ont été livrés dans un magasin situé à proximité de l'appartement d'Ahmad Rahami. Il a aussi été établi que le suspect avait souscrit un abonnement pour l'un de ces téléphones. L'adresse électronique utilisée pour le dossier d'abonnement de ce téléphone ressemble, selon les enquêteurs, à celle d'un compte sur un réseau social, non précisé dans le document. Deux contacts de ce compte ont posté des messages faisant l'apologie du djihad, selon le document.
La piste de la radicalisation. Voyages en Afghanistan et au Pakistan, notes évoquant Ben Laden ou un idéologue d'Al-Qaïda: une série d'informations pointait mardi vers une possible radicalisation de l'Américain d'origine afghane. C'est le fait nouveau potentiellement embarrassant pour les autorités : alors que la police du New Jersey indiquait lundi qu'Ahmad Khan Rahami n'était "pas sur (leur) radar", le FBI a confirmé mardi avoir enquêté sur lui en 2014 (après que le père du jeune homme l'eut alerté) sans trouver "aucune indication de liens avec le terrorisme".