La "marche contre la terreur et la haine" devait d'abord se tenir le 27 mars, avant d'être annulée pour des raisons de sécurité.
Au moins un millier de personnes rendaient hommage dimanche dans les rues de Bruxelles aux 32 morts des attentats du 22 mars, lors d'"une marche contre la terreur et la haine" à l'appel d'un collectif d'organisations citoyennes. "Quand des concitoyens, civils, sans aucune défense, sont abattus lâchement, c'est tous les citoyens qui doivent se lever pour exprimer leur dégoût et leur solidarité", a déclaré Hassan Bousetta, un élu socialiste de Liège à la tête d'une des associations organisatrices. "Ce n'est pas une manifestation avec un message politique militant, c'est d'abord un recueillement, un message de compassion envers les victimes et un moment de communion citoyenne", a-t-il ajouté.
Dialogue interreligieux et prises de paroles. Le cortège principal s'est lancé peu après 14h (12h GMT) de la Gare du Nord et devait en rejoindre un autre parti de la commune de Molenbeek, avant de prendre la direction du centre-ville de la capitale. A l'avant de la marche, une douzaine de membres d'une association de dialogue interreligieux portaient une grande banderole sur laquelle était écrit "Together in peace" avec des dessins de colombes. Le rassemblement devait se conclure en fin d'après-midi Place Fontainas par des prises de parole de proches de victimes, de secouristes et d'employés de l'aéroport de Bruxelles, frappé par un double attentat suicide.
Les familles des victimes reçues par le Premier ministre. Cette marche, issue d'une initiative citoyenne relayée par plus d'une centaine d'associations, via notamment les réseaux sociaux, devait initialement se tenir le 27 mars, cinq jours après les attentats. Mais elle avait été annulée, les autorités craignant alors pour la sécurité des participants. Selon les médias belges, les organisateurs s'attendaient à accueillir quelque 15.000 participants. Les premiers rangs du cortège devaient être réservés aux familles des victimes, suivies par les représentants des différentes communautés religieuses. Après la marche, le Premier ministre Charles Michel doit recevoir des organisateurs et des familles de victimes à sa résidence officielle.