Seize victimes françaises sont toujours hospitalisées, une semaine après les attentats de Barcelone et de Cambrils, en Catalogne, qui ont fait quatorze morts. Une équipe de huit médecins et psychologues toulousains se sont rendus à leur chevet. Ils sont rentrés dimanche soir, épuisés et bouleversés par "ce profond sentiment de désespoir qu'ont les proches" des victimes.
"Une intensité inhabituelle". "Quand on arrive sur place et qu'on voit des gens qui pleurent leurs femmes ou leurs enfants, c'est très dur à supporter", témoigne le professeur Vincent Bounes, responsable du Samu de Toulouse, au micro d'Europe 1. "On est habitués, on en voit tous les jours. Mais là, on était sur une intensité inhabituelle. La plupart avait un ou deux membres d'une même famille qui étaient touchés", explique-t-il.
"Des blessés physiques et psychiques". "Il y a encore des gens entre la vie et la mort, notamment un enfant et plusieurs adultes, dont on se demande quelle sera la récupération, malheureusement. Ce sont des blessés physiques et psychiques, et on ne peut pas dissocier le traitement des deux. Une personne qui a la jambe écrasée et qui a vu sa femme se faire renverser, ça rajoute à sa souffrance", atteste Dr Bounes. "On a un certain nombre de personnes qui sont blessées dans leur âme et pour lesquelles la reconstruction va être longue…"