Les partenaires des États-Unis au sein du G7 ont promis dimanche de poursuivre leurs efforts pour protéger le climat, à l'ouverture d'une réunion de deux jours à Bologne (centre-nord de l'Italie) où l'Américain Scott Pruitt s'est contenté d'un passage éclair.
Quelques passages éclair. Dix jours après l'annonce du retrait américain de l'accord de Paris sur le climat, qui a suscité un tollé mondial, Scott Pruitt, le patron controversé de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), n'a cependant pas été le seul à jouer la discrétion : l'Allemande Barbara Hendricks devait repartir dans la soirée, tandis que le Français Nicolas Hulot est attendu seulement lundi.
Les six autres membres du G7 sont "déterminés". "L'Italie et la majorité écrasante des pays voient [l'accord de] Paris comme irréversible et non-négociable", a assuré le ministre italien de l'Environnement, Gian Luca Galletti, à l'issue de la première journée de discussions. Selon Erik Solheim, chef du programme environnemental de l'ONU, les discussions de dimanche ont souligné "la détermination absolue" des six autres membres du G7 à aller de l'avant "quoi qu'il se passe à la Maison-Blanche".
Le climat, un sujet clivant.La question du climat a brisé fin mai l'unité du G7 pour la première fois de son histoire lors du sommet des dirigeants à Taormina (Sicile), avec un Donald Trump résolu à jouer sa propre partition. Il était représenté dimanche à Bologne par Scott Pruitt, qui s'est montré tout sourire devant les caméras mais n'a fait aucune déclaration publique. Ancien opposant fervent, au niveau local, à de nombreuses initiatives environnementales, il a été l'un des principaux partisans de la sortie des États-Unis de l'accord de Paris.
Des accords qui peuvent se passer des gouvernements. Le doute planait encore sur le traditionnel communiqué final. La délégation américaine peut se contenter d'émettre des réserves sur certains points de la déclaration, ou tout bloquer, ce qui serait une première, a expliqué l'entourage de Nicolas Hulot.
La défense du climat peut cependant passer au-dessus des gouvernements. Ainsi, la ministre canadienne, Catherine McKenna, s'est engagée dimanche matin à travailler "avec tous les acteurs" en particulier non-étatiques qui le souhaitent, en référence aux villes et États américains opposés à la décision de Donald Trump..