La Birmanie s'enfonce dans la violence. Les Nations unies ont condamné dimanche la répression meurtrière des manifestants dans le pays, près d'un mois après le renversement du gouvernement par la junte militaire. On dénombre au moins huit morts lors de ces manifestations pro-démocratie, mais le Haut-commissariat aux Droits de l'homme des Nations unies parle de 18 manifestants tués.
Des tirs à balles réelles
Les militaires ne se limitent plus aux gaz lacrymogènes, aux canons à eau et aux balles en caoutchouc, les armes létales sont désormais de sortie avec des tirs à balles réelles, responsables de la mort de plusieurs manifestants, dans au moins trois villes du pays, dont Rangoun et sa banlieue. "J’étais là quand il y avait la police. Ils étaient vraiment agressifs ce matin. Ils le sont de plus en plus", rapporte un manifestant au micro d’Europe 1.
La journée de dimanche reste la plus meurtrière depuis la prise de pouvoir des militaires au début du mois. Les blessés, eux, se comptent par dizaines, et les arrestations par centaines : plus de 500 depuis samedi, notamment des journalistes et des photographes. Une répression condamnée par la communauté internationale, qui réclame la libération d’Aung San Suu Kyi. La cheffe du gouvernement birman n'a plus été vu en public depuis son arrestation, il y a trois semaines.