La ministre française des Armées, Florence Parly, a commencé dimanche une tournée africaine au Tchad où elle assuré aux militaires français engagés dans l'opération anti-djihadiste Barkhane qu'ils auront "les moyens nécessaires à l'exécution" de leur mission.
"C'est mon combat". "Vous pouvez compter sur ma détermination pour que vous disposiez des moyens nécessaires à l'exécution de votre mission", a-t-elle déclaré devant le commandant de l'opération Barkhane établi à N'Djamena pour lutter contre les djihadistes en soutien avec les pays de la bande sahélo-saharienne. "C'est mon combat. Il est moins risqué que le vôtre, bien sûr, mais je veux vous le dire. Car vous avez sans doute eu écho de récents débats parisiens", a-t-elle ajouté.
Le chef d'État-major de l'armée française Pierre de Villiers a démissionné de ses fonctions après s'être insurgé, à huis clos devant la commission de la Défense de l'Assemblée, contre les économies de 850 millions d'euros demandées à la Défense en 2017. Le 13 juillet, le président français Emmanuel Macron l'a sévèrement recadré devant toute la hiérarchie militaire, jugeant "pas digne d'étaler certains débats sur la place publique".
Une tournée africaine. Florence Parly doit s'entretenir lundi avec le président Idriss Déby Itno, puis au Niger avec le président Mahamadou Issoufou et au Mali avec le président Ibrahim Boubacar Keïta, selon un communiqué du ministère. La ministre effectuera une partie de ce déplacement conjointement avec son homologue allemande, Ursula von der Leyen.
Un soutien à la création d'une force militaire avec le G5 Sahel. La France, présente dans la zone sahélo-saharienne avec 4.000 hommes engagés dans l'opération anti-djihadiste Barkhane, a poussé à la création d'une force militaire conjointe des pays du G5 Sahel : Mauritanie, Tchad, Mali, Niger et Burkina Faso. Cette force, qui devrait compter 5.000 hommes, nécessite un financement de 423 millions d'euros, loin d'être atteint. Les États-Unis notamment se sont montrés très réticents.