Autriche : des dizaines de migrants retrouvés morts dans un camion

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La police autoroutière a retrouvé des dizaines de morts à l'arrière d'un camion
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La police autrichienne a retrouvé "entre 20 et 50" personnes mortes dans un poids lourd arrêté sur une bande d'arrêt d'urgence près de la frontière hongroise.

Des dizaines de migrants ont été retrouvés morts en Autriche jeudi. Selon la presse autrichienne, la police de l'autoroute a retrouvé "entre 20 et 50" personnes décédées à l'arrière d'un camion sur une autoroute près de la frontière hongroise. Le nombre de victimes est encore imprécis, mais le quotidien autrichien Die Presse parle "d'au moins 30 victimes".

Les passeurs en fuite. C'est un employé de la société d'autoroute chargé de faire du débroussaillage qui a repéré le camion arrêté sur le bas-côté. Après en avoir informé sa direction, des policiers de la brigade autoroutière sont arrivés sur place et ont découvert le camion, arrêté depuis la veille sur une bande d'arrêt d'urgence entre les villages de Neusiedl et Parndorf. Aucune trace des passeurs n'a été retrouvée. Le véhicule, qui portait la marque d'une entreprise slovaque, était immatriculé en Hongrie.

La police hongroise va se joindre à l'enquête, a annoncé Budapest, la police autrichienne l'ayant informée que le véhicule avait une plaque d'immatriculation hongroise. "Les polices autrichienne et hongroise vont oeuvrer étroitement ensemble pour (..) enquêter sur ce qui s'est passé et arrêter les responsables", a déclaré Janos Lazar, porte-parole du Premier ministre hongrois

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La région où a été retrouvé le camion, le Burgenland, est frontalière de la Hongrie et est confrontée à des flux migratoires. Début août, un camion avait été intercepté sur une autoroute autrichienne. A son bord se trouvaient 86 migrants. Le quotidien autrichien Der Standard précise également que la police avaient intercepté mardi trois passeurs : les migrants qui se trouvaient dans leur véhicule ont indiqué qu'ils avaient à peine de quoi respirer. Ils avaient supplié à plusieurs reprises les passeurs de s'arrêter pour pouvoir respirer, ces derniers ignorant leurs demandes et conduisant sans pause de la frontière serbe jusqu'à la frontière autrichienne.

Renforcer la lutte contre les passeurs. Johanna Mikl-Leitner, ministre de l'Intérieur, a réagi déclarant qu'il s'agissait "d'un jour sombre" et qualifiant les passeurs de "criminels qui ne sont pas intéressés par le bien-être des réfugiés mais simplement par le profit". "C'est la raison pour laquelle il est de notre devoir d'augmenter la répression contre les passeurs", a-t-elle continué, appelant à un renforcement des contrôles à la frontière et de l'arsenal législatif. "Les passeurs ne doivent pas se sentir en sécurité", a plaidé la ministre, qui s'est prononcé pour les quotas d'accueil de migrants dans l'Union européenne.

Un drame en plein débat sur la politique européenne. Cette découverte macabre intervient alors que la chancelière allemande Angela Merkel participe à un sommet à Vienne avec les dirigeants des pays des Balkans de l'Ouest, dont l'agenda est dominé par la crise des migrants. "C'est un avertissement pour que l'on se mette au travail, pour résoudre ce problème et faire preuve de solidarité", a déclaré la chancelière.

Avant le sommet, le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz a prévenu que son pays pourrait envisager d'introduire des mesures plus musclées contre les migrants, dont "des contrôles plus stricts à la frontière", si l'UE échouait à trouver une réponse unitaire. "On ne devrait pas prétendre que seules l'Italie et la Grèce sont affectées", a-t-il dit dans une interview à la radiotélévision publique ORF.