Autriche : plus précoce que Macron, Sebastian Kurz remporte les législatives

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avec AFP , modifié à

Les conservateurs du très jeune Sebastian Kurz ont remporté les élections législatives autrichiennes selon les projections publiées dimanche en fin d'après-midi. La droite et l'extrême droite dominent le scrutin.

Il est ministre depuis six ans mais a réussi à s'imposer comme la figure du renouveau en Autriche : à tout juste 31 ans, Sebastian Kurz a ravi à Emmanuel Macron le titre de plus jeune dirigeant européen à l'issue de législatives que son parti conservateur a remporté dimanche selon les premières projections publiées en fin d'après-midi.

"Je veux faire une politique sérieuse, pas promettre le pays de Cocagne", assure ce jeune homme au visage adolescent et à la voix toujours posée, décidé à mettre la barre à droite. Avec 30 à 31%, son parti devancerait l'extrême droite incarnée par le FPÖ, crédité de 27 à 28% des voix. Les sociaux-démocrates obtiendraient un score d'environ 26%.

Le "wunderwuzzi" de la politique autrichienne. Depuis qu'il s'est jeté à l'eau en mai, prenant la tête d'un parti conservateur (ÖVP) à bout de souffle et mettant fin à dix années de grande coalition avec la gauche, le "Wunderwuzzi" (enfant prodige) de la politique autrichienne a réalisé un sans-faute avec une communication parfaitement maîtrisée. Il a multiplié les plateaux télé, tenant tête sans jamais perdre son sang-froid à ses principaux rivaux, le leader d'extrême droite Heinz-Christian Strache (FPÖ) et le chancelier social-démocrate Christian Kern, de 17 et 20 ans ses aînés, et qu'il devance de six à huit points dans les sondages.

Grande proximité avec l'extrême-droite. Grand, le costume ajusté et les cheveux châtain clair invariablement coiffés en arrière, cet ancien patron de la puissante organisation de jeunesse de l'ÖVP a su ranimer la flamme des conservateurs en alliant une image de modernité et un discours de fermeté à l'égard de l'immigration. Une coalition avec le FPÖ est d'ailleurs considérée comme scénario le plus probable à l'issue du scrutin, leurs positions s'étant rapprochées au point que l'extrême droite a accusé le candidat conservateur de "plagier" son programme.