Ce sont des images de dévastation. Des maisons et des voitures calcinées, un épais brouillard de fumée et un nuage de cendres dans l’ouest des États-Unis où l'on vit actuellement un cauchemar. Les incendies font toujours rage sur la côte Pacifique du pays où plus de 500.000 habitants sont menacés. Au moins 27 morts et des dizaines de disparus ont déjà été comptabilisés. Une centaine de feux sont toujours en cours dans trois états de la façade ouest.
Les superlatifs ne suffisent plus pour qualifier la pire saison d’incendie de toute l’histoire des Etats-Unis. Ce sont aussi des tragédies humaines qui se répètent deux ans après la destruction totale de la ville de Paradise, où 86 personnes avaient perdu la vie, cernées par les flammes. C’est la commune voisine d’Oroville en Californie qui était ce samedi la plus touchée.
"On a pris ce qu’on pouvait et on est partis"
"On a été prévenu par des voisins hystériques qui nous ont dit de partir tout de suite. J’étais en maillot de bain près de la piscine et les enfants en pyjama juste avec leurs chaussures. On a pris ce qu’on pouvait et on est partis", raconte l'une des habitantes encore sous le choc.
On se retrouve dans le journal de 8H ce dimanche sur #Europe1 pour évoquer les terribles et meurtriers incendies dans l’Ouest américain. https://t.co/s5zITa79ID#CaliforniaWildFire#OregonWildfires2020#Newsom#WashingtonWildfirespic.twitter.com/NnjpMGZq8k
— Benoit CLAIR (@Benoitclair) September 13, 2020
"C’est fini le temps du débat" sur le réchauffement climatique
Plus de 600 maisons ont déjà été détruites rien que dans l’Oregon, plus au nord. 29.000 pompiers sont répartis sur tous les feux qui s’étendent sur plus de 1.500 kilomètres avec des dizaines d’avions et hélicoptères présents. Le gouverneur de Californie, lui, reste pessimiste pour les années à venir. "Il n’y a plus de débat sur le réchauffement climatique. On est en plein dedans. Venez voir de vos propres yeux ce qui se passe ici en Californie. C’est fini le temps du débat."
Au total, plus de deux millions d’hectares sont partis en fumée depuis le début de l’année. Cela représente 150 fois la taille de Paris et des départements limitrophes.