Qu'il est loin le temps des câlins avec l'ami américain. Vendredi matin, à quelques heures de l'ouverture du G7 dans la petite ville de La Malbaie, au Canada, Emmanuel Macron se présente en leader du front anti-Trump.
Des piques en pagaille. Lors d'une réunion préparatoire avec les autres dirigeants européens, le président de la République a lancé les hostilités contre son homologue américain et ses mesures isolationnistes. Le ton est même devenu acide au moment où Emmanuel Macron a rappelé que Donald Trump ne resterait pas président toute sa vie. "Nul d'entre nous n'est éternel", a-t-il glissé. Le Canadien Justin Trudeau a ensuite pris le relais, jugeant risibles les explications de Trump et sa décision de surtaxer les importations étrangères.
En clair : c'est Donald contre le reste du monde, et le reste du monde gonfle les muscles. Au fil des réponses, Emmanuel Macron a lâché ses coups, et fustigé l'attitude de son homologue américain : "Il ne faut jamais avoir quelque désinvolture que ce soit lorsqu'on aborde une rencontre internationale, en particulier du niveau du G7. Il sait l'importance que ces rencontres ont pour ses concitoyens, son peuple, parce que quand on est président, on n'a pas le temps pour les distractions", a-t-il tancé.
Comment réagit le président américain ? Du côté de la diplomatie française, on explique que les autres pays du G7 n'hésiteront pas à isoler les États-Unis. Mais Donald Trump en a-t-il seulement quelque chose à faire ? La Maison-Blanche vient d'annoncer qu'il quitterait le sommet samedi matin, avant la fin du G7. Comme un symbole des désaccords, le président américain ne figurera même pas sur la dernière photo de famille