La télévision et la radio publiques pakistanaises ont publié mercredi une vidéo montrant selon elles un pilote indien capturé après que son avion de chasse a été abattu dans l'espace aérien pakistanais.
Deux sources sécuritaires pakistanaises ont confirmé à l'AFP l'authenticité de la vidéo, qui montre un homme au visage ensanglanté et aux yeux bandés, qui porte un uniforme de l'armée de l'air indienne, les mains attachées derrière lui, tandis qu'un autre soldat l'interroge. Il y décline son identité et son matricule, mais se refuse à répondre à d'autres questions. "Je ne suis pas supposé vous dire cela", déclare-t-il. Dans une photo, qui a également été authentifiée par des sources sécuritaires, le pilote peut être vu aux côtés d'un soldat pakistanais.
Le pilote affirme avoir été bien traité. L'armée pakistanaise a par la suite publié une autre vidéo montrant le même homme assis en train de boire du thé dans une salle dans un endroit inconnu. "Le thé est excellent", dit-il en anglais, ajoutant qu'il est marié et a été bien traité, mais se refusant une nouvelle fois à répondre à d'autres questions.
Le Pakistan a affirmé mercredi avoir abattu deux avions de combat indiens dans l'espace aérien pakistanais. L'armée avait initialement fait état de la capture de deux pilotes indiens, avant d'indiquer plus tard sur Twitter que "seul un pilote est détenu par l'armée pakistanaise" et qu'il est traité "selon les normes de l'éthique militaire". New Delhi a de son côté annoncé mercredi avoir abattu un avion pakistanais au Cachemire - ce qu'a démenti Islamabad - et "perdu un Mig-21". "Le pilote est disparu au combat. Le Pakistan clame qu'il le détient", avait déclaré Raveesh Kumar, porte-parole du ministère des Affaires étrangères indien.
La communauté internationale inquiète. Les événements se précipitent dans la région depuis que l'armée indienne a affirmé mardi avoir mené une "frappe préventive" contre un camp d'entraînement au Pakistan du groupe islamiste Jaish-e-Mohammed (JeM). Cette poussée de fièvre alarme la communauté internationale, qui redoute un conflit ouvert aux conséquences dramatiques entre les deux voisins qui se déchirent depuis des décennies sur la question du Cachemire.