Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a jugé lundi à Lille que Fidel Castro était clairement "un dictateur" et qu'il "a porté atteinte aux Droits de l'homme", deux jours après des déclarations polémiques de Ségolène Royal sur le sujet. Fidel Castro "a porté atteinte aux Droits de l'homme et jamais la France n'a fait preuve de complaisance à l'égard des atteintes aux libertés, des atteintes à la démocratie", a souligné le ministre des Affaires étrangères auprès de journalistes.
"Nous souhaitons un meilleur avenir" à Cuba. "Si vous me demandez si Fidel Castro était un démocrate, à l'évidence ce n'était pas le cas. C'était un dictateur (...) Ça, c'est très clair", a asséné Jean-Marc Ayrault. "Fidel Castro a incarné un espoir à un moment mais il a aussi incarné le contraire de ce à quoi nous pensons et à quoi nous aspirons", en ce qui concerne les Droits de l'homme, a ajouté le ministre. "En même temps, nous n'avons jamais approuvé l'embargo américain, donc ce que nous souhaitons c'est un avenir meilleur pour le peuple cubain : la capacité à se développer, retrouver la démocratie, retrouver la liberté", a-t-il insisté.
La ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, qui représentait la France aux funérailles de Fidel Castro, a essuyé dimanche une volée de bois vert, après avoir relativisé les accusations de violations des Droits de l'homme à Cuba, des propos contestés donc jusqu'au sein du gouvernement.