Les frappes menées par l'armée américaine contre une base aérienne syrienne d'où aurait été menée l'attaque au gaz de mardi, constituent un "avertissement" et une forme de "condamnation" du "régime criminel" de Bachar al Assad, a déclaré vendredi Jean-Marc Ayrault. "J'ai été informé par Rex Tillerson (le secrétaire d'Etat américain, ndlr) dans la nuit", a dit le chef de la diplomatie française à Reuters et France Inter en marge d'un déplacement en Mauritanie.
L'usage des armes chimiques est une "terrible réalité" et ça doit être puni car c'est un "crime de guerre", a-t-il ajouté. Il y a une "sorte de condamnation" à travers ces frappes militaires contre le "régime criminel" du président syrien Bachar al Assad, a-t-il ajouté. "Il y a un signal qui a été donné", c'est un "avertissement".
"Criminel de guerre". La Russie et l'Iran, alliés du régime syrien, doivent comprendre que soutenir Bachar al Assad n'a pas de sens, a poursuivi Jean-Marc Ayrault, précisant que la France ne souhaitait aucune confrontation avec ces deux pays. La France n'est pas partie belligérante en Syrie, a-t-il souligné, ajoutant qu'elle était seulement membre de la coalition de lutte contre l'Etat islamique.
Bachar Al-Assad devra être jugé comme criminel de guerre.
— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 7 avril 2017