Il a fait un rapide aller-retour. Le président syrien Bachar al-Assad a rencontré son homologue russe Vladimir Poutine à Moscou mardi soir, avant de rentrer mercredi matin à Damas, la capitale syrienne. C’est la première fois que le président syrien effectue une visite officielle en dehors de son pays depuis le début de la guerre civile en 2011.
LES INFOS A RETENIR
- Les deux présidents se sont rencontrés pour une "visite de travail" à Moscou mardi soir
- La visite a porté sur la situation en Syrie
- Les négociations ont été longues, selon les informations fournies par le Kremlin
Une première visite depuis 2011. Bachar al-Assad est sorti de Syrie. C'est la première information qu'il faut retenir de cette rencontre surprise au Kremlin à Moscou. Depuis le début de la guerre civile en 2011 le président n'était jamais sorti de Syrie pour une visite officielle. La rencontre a eu lieu mardi soir au Kremlin, à Moscou. Il s'agissait d'une "visite de travail" , a confirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
La situation en Syrie à l'ordre du jour. Si on ne connaît pas encore les détails de ce que les deux hommes se sont dit, on sait néanmoins que l'ordre du jour de la rencontre a tourné autour de la situation en Syrie. Depuis quatre ans, le pays est déchiré par une guerre civile qui oppose Bachar al-Assad aux rebelles de l'armée syrienne libre, mais aussi aux combattants de l'Etat islamique. Plus de 240.000 personnes ont perdu la vie dans le conflit et des millions de Syriens fuient le pays, notamment vers l'Europe.
L'agence de presse gouvernementale Ria Novosti a tweeté mercredi matin une photo de la poignée de main entre les deux hommes au Kremlin :
Депутат ГД: визит Асада - жест уважения к РФ за помощь народу Сирии https://t.co/77XPD3WelPpic.twitter.com/0AlzF6PGfg
— РИА Новости (@rianru) October 21, 2015
Les remerciements de Assad. Selon le correspondant d'Europe 1 à Moscou, Jean-Didier Revoin, les deux hommes auraient discuté notamment des plans des forces gouvernementales pour les prochaines semaines. "Les négociations ont été longues", a précisé le Kremlin, raconte le correspondant, "et elles se sont poursuivies en présence des responsables russes". Bachar al-Assad a remercié son homologue russe pour son "aide" dans le conflit et a déclaré que sans l'intervention militaire russe en Syrie, le "terrorisme" aurait continué de gagner du terrain. Pour Jean-Didier Revoin ce point confirme que la Russie s'est engagée dans une campagne de bombardements qui devrait durer plusieurs mois. De son côté, le président russe, Vladimir Poutine a assuré que la Russie fera "tout son possible" militairement mais aussi pour le "processus politique".